lundi 17 juin 2013

118 Innocents, hésitants et vampires

En amour je distingue trois catégories :

Les innocents : ils croient à l'amour, veulent aimer, donner. La plupart du temps ils se font bien casser la gueule au sens figuré.

Les hésitants : ils font tout comme s'ils souhaitaient vous aimer, être aimé de vous. Dès que vous allez vers eux, ils parlent de malentendus. Vous rabrouent. Cherchent à vous culpabiliser. Partent en courant. Disparaissent de circulation.

Faire comme s'il allait se passer quelque chose qu'ils évitent ensuite les excite, leur fait plaisir. Ce sont de petits vampires.

Les grands vampires, eux, sont de plusieurs variétés :

Le vampire sentimental, très dangereux, se nourrit de votre amour, vos sentiments. Ils ne vous donne rien en échange, sinon des coups, des larmes, des déceptions. Il peut vous pousser au suicide par jeu.

Le vampire temporel : il accapare votre temps.

Le vampire financier : il vous dévalise de vos biens matériels.

C'est un grand classique.

Enfin, le vampire sexuel : il profite sexuellement de vous, prend et ne donne rien.

Un vampire peut combiner plusieurs de ces catégories : suceur de sentiments, de temps et d'argent, par exemple.

Les vampires aiment beaucoup rencontrer des innocents pour se nourrir d'eux et ensuite les rejeter quand il n'y a plus rien d'intéressant à en tirer.

Un innocent doit rire des hésitants et se méfier des vampires.

Les vampires sont souvent séduisants et hypocrites. Ça fait partie de leurs atouts pour piéger leurs victimes.

Ils sont très nombreux et très envahissants.

Leur terrain de nuisance n'est pas uniquement sentimental.

Ce qui les rend furieux, c'est qu'ils réalisent que les innocents jouissent de choses auxquelles ils ont renoncé : un cœur droit, une conscience pure, la naïveté et la capacité d'émerveillement.

Que les vampires ont définitivement perdu en leur préférant les ignobles magouilles et rapines en tous genres.

J'ai toujours été pauvre. Ce qui m'a heureusement protégé de beaucoup de grands vampires.

Basile, philosophe naïf, Paris le 17 juin 2013

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