mercredi 22 janvier 2014

214 Justice un jour sera rendue pour nos hôpitaux et maternités

Être riche, c'est « posséder » beaucoup de richesses, mais, que signifie « posséder » ?

C'est un sentiment éprouvé vis-à-vis d'une chose. Mais, quel genre de sentiment ?

Quand je suis né, une amie de ma mère a amené à la maison une petite breloque égyptienne, peut-être antique, et a dit : « c'est pour le bébé ».

Donc, théoriquement, je possède cet objet. Au départ, je n'en sais rien. Puis, on me le montre. Et, à un certain âge, je commence à me dire : « c'est à moi ». Le fait que je me le dise ne change strictement rien à cet objet. Si on admet qu'il est « antique », on peut imaginer que des centaines d'autres personnes, avant moi, se sont dit la même chose. Ça n'a rien changé à cet objet. Ces gens sont morts depuis très longtemps pour certains. Leur sentiment de propriété passé confine ici à un léger ridicule. Cet objet existe indépendamment de leurs « possesseurs ».

Mais parlons à présent des très riches. Ils « possèdent » des milliards d'euros ou de dollars, des milliers d'hectares de terre, des mines, etc. Et, par cet excès de propriété, empêchent des milliards de gens de vivre décemment. Quelle satisfaction peut bien leur apporter cette honteuse propriété ?

Je suis porté à penser que cette satisfaction est d'ordre largement sexuelle. Se sentir « posséder » quelque chose est un sentiment apparenté à ce qu'on ressent quand on a « fait l'amour » de façon agréable et satisfaisante.

D'ailleurs, ne dit-on pas « posséder », « prendre », pour s'accoupler ?

Que le sentiment de propriété ait un caractère sexuel dévoyé, est confirmé également par le fait que les très riches sont généralement des détraqués sexuels. On les voit très fréquemment obsédés et boulimiques sexuels, aimant les orgies et le dépassement, y compris criminel, des interdits sexuels. Quitte à s'attirer parfois de graves ennuis en dépit des protections dont ils disposent.

En résumé, le désir de posséder le plus d'argent possible est une maladie.

C'est aussi le point de vue de J.M. Keynes, qui a écrit : « L'amour de l'argent comme objet de possession — distinct de l'amour de l'argent comme moyen de goûter aux plaisirs et aux réalités de la vie — sera reconnu pour ce qu'il est, une passion morbide plutôt répugnante, une de ces inclinations à moitié criminelles, à moitié pathologiques, dont on confie le soin en frissonnant aux spécialistes des maladies mentales. » (J. M. Keynes, Perspectives économiques pour nos petits enfants in Essais de Persuasion, 1930, Les Classiques des Sciences Sociales)

Les maîtres du monde économique seraient donc en fait des malades, atteints de « démence financière ». Une maladie requérant les soins attentifs de la Faculté.

Soins comprenant l'enlèvement de leurs richesses. De même que les grands alcooliques sont quelquefois sevrés de force, dans les cas les plus désespérés.

Les grands patrons m'inspirent de la pitié. Sauf, ceux, bien sûr, qui ont un comportement criminel. Et doivent être autant soignés que poursuivis et jugés. Un jour viendra où ceux qui démantèlent l'économie et le système de santé en France seront jugés pour crimes contre la société, par une Haute Cour de Justice. Ils ont tort aujourd'hui d'être insouciants.

Basile, philosophe naïf, Paris le 22 janvier 2014

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire