samedi 4 octobre 2014

287 À propos de l'origine naturelle de la fellation, du cunnilingus et de la feuille de rose

J'étudie la pornographie comme d'autre étudieraient les monuments antiques romains ou la philologie comparée. Je ne regarde ou lis que la pornographie classique, pas trop glauque et bien sûr légale. Dans cette pornographie sont des vedettes la succion des parties génitales et le léchage anal. S'est-on jamais interrogé sur l'origine exacte de ces pratiques ? J'ai ma théorie sur le sujet.

Pourquoi la Nature a-t-elle fait de ces actes des actes agréables ? La raison est simple : à l'origine les humains sont une variété de grands singes parmi les autres. Ils ignorent les moyens modernes pour se laver, eau chaude et savon, entre autres, mais n'ignorent pas le toilettage.

Celui-ci s'effectue avec la langue. Or, ça n'est pas très ragoûtant de sucer et lécher une foufoune ou un pénis plein de pisse et lécher un cul plein de merde. Ne me trouvez pas ici vulgaire, ce sont des mots exacts qui désignent ces produits naturels et ces endroits. Comment inciter les humains à néanmoins les lécher ? La propreté c'est important dans ces endroits-là. La Nature espiègle a trouvé le bon moyen incitateur, elle a rendu très voluptueux le contact lingual avec le sexe et le trou du cul.

Comme la toilette est un échange, les humains des premiers temps allaient fourrer leur langue et leur bouche-là, en échange du même service.

D'autres animaux éprouvent un plaisir similaire. Enfant, j'observais notre chat se lécher le cul. Il le faisait visiblement avec un très grand plaisir.

Ces constatations signifient que la fellation, le cunnilingus et la feuille de rose sont des activités, des services rendus, d'origine naturelle, qui ne relèvent pas de la sexualité, la reproduction, mais de la toilette.

J'observais une vidéo porno sur le net où une jeune fille s'acharnait à sucer interminablement un pénis. J'avais envie de lui crier : « mais enfin, arrêtes d'insister ! IL EST PROPRE ! »

Hier, je regardais une vidéo porno sur le net, qui était sensée m'exciter, et m'a bien amusé. On y voyait un jeune homme et une jeune fille nus tous les deux. Le jeune homme n'arrêtait pas de se masturber. Mais ce n'était très visiblement pas pour son plaisir, mais parce qu'il développait une peur panique et permanente de débander. A un moment, il parvenait à sodomiser sa partenaire. Mais ça ne durait pas. Il ressortait presque aussitôt. Car, une fois entré, il avait débandé !

Je l'observais. Il était misérable et ridicule. Il me rappelait quelqu'un, moi. J'avais une copine. On s'entendait bien pour plein de choses, tendresse, sujets d'intérêts dans la vie, humour, fêtes... mais n'avions aucun désir de faire l'amour. Ni elle avec moi. Ni moi avec elle. Mais, comme deux parfaits et très classiques imbéciles, nous avons voulu nous y mettre, puisqu'on formait un couple.

Les deux parfaits idiots que nous étions avons donc commencé à nous mettre à l'ouvrage. Mais le chauve à col roulé a commencé très vite à se rebiffer. Refusant sa collaboration, il faisait échouer tous nos laborieux efforts.

J'avais beau entrer le truc dans le machin, secouer, et, à part le lubrifiant, qu'on peut appeler « salive d'amour » ou « huile de Cowper », rien ne sortait et... débandade.

Comme la débandade survenait de plus en plus rapidement, dès que le canon était pointé, je m'essayais au tir... et repartais, c'est le cas de le dire, la queue entre les jambes...

Je me retrouvais en conformité avec ce cri comique poussé par une amusante amie martiniquaise : « six heures et demi !!! six heures et demi !!! »

Ma partenaire râlait : « tu vas trop vite, je ne suis pas prête ! »

Et moi : « oui, mais si j'attends, je débande... »

Bref, la joie.

On en parle au docteur. Il nous prescrit le remède : du Cialis...

On l'a essayé. Ah ! Bravo le Cialis ! Effectivement, on bande... mais on ne sent rien.

Tous ces « problèmes » traduisaient en fait la réalité de la situation. Nous n'avions pas de vrai désir. Juste un raisonnement et le crâne bourré avec les idées ineptes en vogue dans notre société française et parisienne.

C'est dire que le jeune homme débandant de la vidéo me rappelait quelqu'un. Sans compter que lui, c'était plutôt sordide. Il cherchait à effectuer pour de l'argent une prestation filmée.

La partenaire du garçon, visiblement, ne s'en faisait pas. Elle suivait sans doute le fameux précepte sexuel féminin : « à la fille il suffit d'écarter les jambes, pour le jeune homme c'est différent, il doit parvenir à bander. »

Sauf que ça n'est pas vrai. La plupart des femmes ont un sexe guimauve tout mou où l'homme s'agite. Si la femme est vraiment désirante, son vagin s'anime par des mouvements de contractions réflexes successifs. Toutes celles qui vivent autrement « la chose » font semblant de faire l'amour.

Et, c'est la très grande majorité.

La pornographie sur le net s'internationalise. Il y avait déjà beaucoup de pornos en anglais, et surtout anglais américain. A présent, on trouve fréquemment des pornos en allemand, tchèque, russe... certains sont même, comble du luxe et de la délicatesse, sous-titrés !

Les pornographies nationales ont leurs particularités. Les Américains avaient déjà la particularité de la pratique de l'acte sexuel sans ôter le slip de la dame et des claques sur les fesses de celle-ci en cours de route. Les Russes, curieusement, ont la touchante attention, une fois que l'homme a éjaculé sur la dame, de l'essuyer soigneusement avec un torchon propre. Ils terminent en se rhabillant. Le tout intégralement filmé et faisant partie de la vidéo. Un souci de propreté qui est très slave !

Et s'il est slave... c'est qu'il est propre !!!

Une des bases principales de la pornographie est l'intérêt pour la vision des belles anatomies nues. Si on fait demain disparaître les règles absurdes de « pudeur » qui sous-tendent le port des « vêtements de bain », une grand partie de l'intérêt pour la pornographie disparaîtra en France.

Ça n'est pas le moyen radical et définitif. En effet, dans le nord de l'Allemagne tout le monde est tout nu sur les plages. Et dans des grands parcs, comme à Munich, on a le droit de se mettre cul nu. Et la pornographie se porte très bien là-bas quand-même. Pour la voir dépérir et disparaître, il faudra trouver d'autres moyens que seulement nous débarrasser des culottes de bains.

Basile, philosophe naïf, Paris le 4 octobre 2014

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