mercredi 19 novembre 2014

300 Des milliards de caresses perdues : décryptage du comportement amoureux féminin

Au début de la vie dite « amoureuse » la femme va à la rencontre de l'homme et rencontre une violence invraisemblable en regard de ce qu'elle devrait trouver. L'homme, de manière obsessionnelle et sans aucune authenticité cherche à la baiser à tous prix. Le choc causé par cette violence conduit la femme a une hostilité globale contre l'homme. Un sentiment en quelque sorte « zoologique ». Elle en veut à tous les hommes, y compris ceux qui cherchent à se conduire respectueusement et gentiment. Elle leur en veut parce que ce sont des hommes. Et l'ensemble des hommes a trahi le rôle des hommes.

Cette réaction qui n'est pas totalement consciente conduit à une très grande violence morale. Avant même de subir éventuellement quoique ce soit, la femme en veut déjà à l'homme qu'elle rencontre. Parce que c'est un homme.

En même temps qu'elle rejette l'homme, contradictoirement elle est attirée par lui. Car elle a besoin de lui, des caresses qu'il devrait lui faire. Et qui sont remplacées par la recherche abusive et imbécile du coït sommaire. Cette attirance de la femme pour l'homme conduit à des gestes contradictoires. Ainsi, pas plus tard qu'il y a quelques jours, je voyais une très jolie femme me rencontrer. Elle est jalouse, fidèle et « en couple ». En minijupe, les jambes nues elle s'adresse à moi. Puis, vient s'asseoir face à moi, croise les jambes en posant sa cheville gauche sur son genou droit, m'offrant ainsi une vue imprenable presque jusqu'en haut de ses cuisses, sous la jupe, presque jusqu'à sa culotte ! Et comme mon regard appréciant les formes féminines se porte deux ou trois fois dans la direction de son sexe, elle n'en est pas inconsciente, le voit bien et ne m'en fait aucun reproche ou remarque. On me dira que son attitude était voulue et préméditée. J'affirme que non. Cette jeune femme en tant que femme en couple ne se rendait pas compte de ce qu'elle faisait en tant que singe que nous sommes tous à la base. Ses idées et principes refusent tous contacts « sensuels » avec moi. Cependant que le singe appelle mes caresses. Cette situation me fait beaucoup rire intérieurement. Et, surtout, je ne me sens nullement interloqué ou frustré par cette situation. Je sais pertinemment que cette jeune femme n'est pas consciente de son attitude. Que d'autres que moi qualifieraient de dragueuse, voire d'allumeuse. Et qu'il n'y a rien à espérer ou regretter de la part de cette belle créature parfaitement inaccessible à mon contact de la main, du sexe, de la bouche ou de la langue. Si je faisais mine de chercher le contact physique avec cette belle personne, je suis sûr que je serai rejeté. Ce phénomène se rencontre couramment.

Ainsi, j'ai eu l'occasion de rencontrer une très jolie femme qui m'ayant revu m'est quasiment tombée dans les bras. Ensuite ? Impossible de la revoir. Quand je lui téléphone elle ne décroche pas. Puis, de temps en temps, après des mois de non contact, si je l'appelle, elle décroche finalement. Paraît enthousiaste à l'idée de me revoir. Et s'évapore à nouveau. Pourquoi ? Parce que le singe en elle veut des caresses, la femme en elle veut rester fidèle à son copain, et, quand bien-même je ne souhaite pas la draguer, je suis un homme. Et l'ensemble des hommes et en tous cas la plupart de ceux qu'elle rencontre ne cherche qu'à coucher avec elle. Alors, je suis rejeté parce que je suis un homme. Et recherché, parce que je suis un singe. Alternativement la facette singe guenon, la facette homme femme, et le résultat : une marche hésitation qui s'arrête et ne mène nul part.

Une autre jeune femme m'a fait le même coup il y a des années. Comme elle travaillait dans un magasin que je fréquentais, il ne lui était pas possible de me boycotter. Simplement ses attitudes alternaient. Un coup elle était très câline et paraissait vouloir des caresses. Et, la fois suivante, était chaleureuse comme un iceberg. Et après redevenait par la suite une nouvelle fois chaleureuse, puis pas du tout, etc. Au point que je l'avais comparé à un « frigidaire à éclipses ». Mêmes causes, mêmes effets : femme glaciale ou guenon accueillante, elle ne savait pas sur quel pied danser. Parce que j'étais un homme. Et, globalement, les hommes sont violents et baiseurs.

Une femme, un jour, connut un sort plus original avec moi. Je la rencontre alors qu'elle est en vacances. Elle me « drague », c'est-à-dire qu'elle paraît très câline.... promet de venir chez moi le lendemain soir pour voir mes peintures. J'escompte bien sûr voir son cul. Elle ne vient pas. Mais, le jour d'après elle est forcée de débarquer chez moi pour solliciter mon aide, car elle s'est fait dérober argent et pièce d'identité au moment d'embarquer dans l'avion qui devait la ramener dans son pays. Là, elle panique doublement : du fait de sa situation sans argent ni papiers d'identités l'empêchant de rentrer à la maison. Et aussi du fait de se retrouver en tête-à-tête forcé avec moi. En clair, elle se demande ce que je vais avoir comme attitude à son égard. Je l'ai aidé à régler ses problèmes. Et, côté cul, il ne lui est rien arrivé. Je sais respecter l'autre et n'ai aucune envie de chercher à profiter d'une situation où chercher à coucher revenait à chercher à violer.

Une fois encore on voit ici le jeu contradictoire guenon singe et femme homme. La guenon accepte les câlins du premier soir, puis, prend la fuite. Est rattrapée par les événements et forcée de solliciter mon aide et mon hospitalité. Et panique alors. Par la suite je ne l'ai pas revu. Elle n'a pas cherché non plus à me revoir. J'ai quelquefois de ses nouvelles. Elle va bien.

Voilà une histoire plus compliquée : une amie cherche à coucher avec moi. Ce qui arrive. En fait, elle n'a aucune envie de coucher, mais cherche un papa pour ses futurs enfants. Le temps passe. Elle rompt. Et le fait durement. Pourquoi ? Parce que la guenon contrariée se sépare de la femme qui cherche le mariage. La Nature reprend le dessus et casse la relation apparente qui n'en était pas une.

Comme le cul ne me passionne guère, j'avais accepté l'idée que ma compagne ai des aventures si elle le voulait. Pourtant, au moment de rompre, elle me déclare me quitter parce que « elle ne se sent pas libre ». Affirmation ayant un caractère apparemment loufoque. J'ai mis une vingtaine de mois à déchiffrer le propos. En fait, elle ne se sentait pas libre parce qu'elle avait « établit » une relation de cul avec moi. Mais ne parvenait pas à l'analyser clairement. Alors, elle avait sorti un propos incohérent témoignant d'un sentiment réel de manque de liberté.

J'avais une amie qui, les années passant, était arrivé à une étrange intimité avec moi, à mi-chemin du singe qui met les mains et la bouche sans problèmes où il a envie. Et de l'humain qui règlemente ce genre de contact. Cette amie acceptait jusque y compris que je lui suce les seins. Mais, rien au dessous de la ceinture ! Situation baroque à laquelle je mis un terme un jour en la caressant un peu plus... Elle me déclara que c'était très bien mais ne devait pas recommencer, car sinon, il y aurait brouille entre nous deux. Ce qui arriva très exactement bien des mois plus tard. Où elle me traita y compris de violeur ou presque. Alors que je ne l'avais nullement violé, ni pénétré sexuellement. Mais, confronté à sa contradiction intérieure entre la guenon câline et la femme attachée à ses principes de « fidélité », elle a réglé le problème en me faisant porter le chapeau et l'entière responsabilité d'un « crime » imaginaire. Qu'elle proclamait avec tant de forces que j'en fut troublé et demandais leur avis à une sorte de « jury d'honneur » féminin. Deux femmes que je connais et qui n'ont pas leur langue dans leur poche quand il s'agit de critiquer, y compris moi.

L'une m'a déclaré que : nous avions joué avec nos hormones et que dans ce cas il serait difficile que nous parvenions à retrouver notre amitié ainsi perturbée. L'autre a carrément dit que mon amie fâchée était cinglée. Au total et pour finir, mon amie outragée et en fait confrontée à ses contradictions, n'a jamais cherché à comprendre ce qui lui était arrivé. Il lui a été beaucoup plus facile de ne pas me revoir. Combien de fois des femmes qui se confrontent avec la contradiction guenon singe femme homme éludent la réflexion en prenant la fuite ? Des millions de fois ! Il est courant d'entendre critiquer les femmes ainsi : « elles ne savent pas ce qu'elles veulent ». C'est très vrai. Mais les hommes aussi ne savent pas ce qu'ils veulent. On n'est pas près d'en sortir.

Ce qu'il faudrait c'est arrêter d'agir et commencer à réfléchir. Et cesser de prendre systématiquement la fuite ou accuser l'autre de faire votre malheur. C'est la solution de facilité : « les femmes sont méchantes », ou : « les hommes sont méchants ». Une anecdote que j'ai entendu et raconte souvent, fait beaucoup rire :

Un homme habitant Paris achète dans une brocante une vielle lampe orientale. Rentré chez lui, il entreprend de la nettoyer. La frotte. Et soudain en jaillit un immense génie. Celui-ci, furieux, l'apostrophe : « Tu m'as réveillé, alors que je dormais si bien depuis mil deux cents ans ! J'étais si bien... bon ! A présent, saches que tu as droit à ce que je t'exauce deux vœux ! Que désires-tu ? »

« Et bien, fait l'homme, j'ai toujours rêvé d'aller à Tahiti. Mais j'ai très peur de prendre l'avion. Alors, génie, je te demande de me construire une autoroute de Paris jusqu'à Tahiti. »

« Non mais ! Ça ne va pas la tête ? Qu'est-ce que tu me demandes là ? Allez ! Laisses tomber ! Deuxième vœu ! Que désires-tu ? »

« Et bien, génie, j'ai toujours eu un problème avec les femmes. Je n'ai jamais réussi à m'entendre bien au moins ne serait-ce qu'avec l'une d'entre elles. C'est toujours des disputes, des scandales, de la mésentente. Je me suis marié, ai divorcé. Ai essayé de retrouver quelqu'un. Finalement, ça n'a jamais marché ! Et bien, génie, je voudrais comprendre les femmes ! »

« Ah, euh ! Au fait, ton autoroute de Paris jusqu'à Tahiti, tu la veux à deux ou quatre voies ? »

Si cette blague fait tant rire hommes et femmes, ça illustre bien comme est très grande la mésentente homme-femme. Les femmes en l'entendant ajoutant à l'occasion que la blague pourrait être celle d'une femme demandant à comprendre les hommes.

Pour comprendre le sexe opposé il faut analyser bien des choses et surtout aussi soi-même. Chez les hommes, la recherche stupide et obsessionnelle de l'acte sexuel, qui assure aussi la prospérité de la prostitution, doit cesser. Et alors seulement la paix commencera à régner et permettra de remettre en place une relation vraie, chaleureuse et authentique entre l'homme et la femme. Les femmes auront également à mettre du leur pour que vienne enfin le terme d'une guerre intra-humaine qui dure depuis des millions d'années. Mais cette situation perturbée a aussi une base économique : la non reconnaissance du travail domestique essentiellement féminin. Et la non reconnaissance du droit des enfants à une vie décente quelles que soient les revenus des parents et leur façon de gérer ceux-ci. On est loin de prendre le chemin de la liquidation de ces graves injustices. Quand on parle en France de rémunérer les mères on se fait traiter de fasciste. Et quant à assurer un revenu aux enfants indépendamment des ressources parentales, on prend en France ces jours derniers un chemin inverse. En modulant les allocations familiales en fonction des revenus des parents.

En attendant, la perturbation des relations homme femme continue à conduire comme depuis des millénaires à la perte de milliards de caresses. Au renoncement au bonheur de vivre ensemble. Et à une multitude de suicides. Mais, la morale est sauve. Chacun fait sa connerie de son côté et homme et femme rêvent au « grand amour «  mythique qui n'existe pas. Si ce n'est une surcharge d'endorphines momentanée. Ou alors persiste à vouloir plus modestement se shooter aux endorphines du cul en multipliant « aventures » creuses et autres distractions peu intéressantes et pornographiques. Et l'amour dans tout ça ? Mais, ça n'est pas une valeur cotée en Bourse ! L'amour, si vous voulez le chercher, allez en vous, c'est là qu'il se trouve.

Basile, philosophe naïf, Paris le 19 novembre 2014

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