dimanche 23 novembre 2014

307 La croissance... de la cupidité

Les « experts franco-allemands » viennent de rendre leur verdict pour faire redémarrer la « croissance » de l'Allemagne et la France dans le cadre du IVème Reich, c'est-à-dire de l'Europe.

Il faut selon eux, ça n'est pas une blague : faciliter le licenciement des pauvres, allonger le temps de travail des salariés, pas des riches feignants. Et, bien sûr, l'allonger sans augmenter les salaires. Et, enfin, il faut le gel des salaires des pauvres durant trois ans, décidé par des personnes qui gagnent au minimum 20 000 euros par mois. Cependant que les prix qui galopent déjà, augmenteront encore plus la vitesse de leur galop. Ce programme souffre d'un oubli. Pour relancer véritablement la croissance, il importe également de rétablir l'esclavage. Ce qui pourra se faire en rouvrant les grands camps de travail qui existaient en Pologne dans les années quarante du siècle dernier. Seule modification, au dessus des portails d'entrée il faudra écrire : « La libre entreprise rend libre ». Je fais la proposition de cette mesure à Madame Merkel et Monsieur Hollande et espère être entendu.

Ce sont des « experts » qui ont rendu ici les conclusions. Méfiez-vous du terme « expert ». Il y avait également dans les années 1930-1940 des « experts » en « questions raciales » qui rendaient leurs conclusions « scientifiques », pour justifier les lois et mesures racistes et antisémites d'Allemagne, Italie, France, Roumanie et Hongrie.

Aujourd'hui, dans la province française du IVème Reich, tous les efforts de la bande Macron-Gattaz-Hollande tendent à augmenter la part de « richesses », c'est-à-dire d'argent liquide dans la poche des plus riches. Cette démarche, que je veux supposer de bonne foi, procède d'une erreur fondamentale. L'argent, quand il ne circule pas, mais s'entasse dans des coffres-forts, perd sa valeur. L'argent n'a de valeur que quand il circule. Un tas d'or n'a pas de valeur.

Certes, le détenteur d'un tas d'or peut se masturber cérébralement en le regardant. Il a aussi le loisir de jouir « du champagne et des putes ». Mais le tas d'or qu'il contemple avec délectation et rien, c'est pareil. Le nombre de milliardaires qui dans le monde croit à présent à toute vitesse signifie qu'une part de plus en plus importante de la richesse monétaire mondiale est neutralisée. Réduite à zéro en allant moisir dans des coffres-forts. Cependant que la population mondiale crève la dalle de plus en plus.

Chose divertissante : certains imbéciles écrivent dans les « mass merdias » : « le nombre de milliardaires croit en dépit de la crise. » Mais, le nombre de milliardaires qui croit, c'est justement la raison, l'expression-même de ce phénomène qu'on a baptisé « la crise ». Et qu'on pourrait plus exactement baptiser : « planification générale du pillage des richesses du monde par une poignée de riches avides, égocentriques et malades. »

Les ultra-riches veulent « posséder » toujours plus de richesses pour compenser leur besoin d'amour insatisfait. Et plus ils sont riches, plus s'éloigne pour eux la probabilité de connaître l'amour. C'est pourquoi ce sera faire preuve d'humanité et charité que les libérer du poids de leurs richesses, trop pesant pour eux. Et leur offrir une existence humaine plus normale que celle qu'ils connaissent.

Si vous doutez de mon propos sur le manque d'amour des riches et des puissants, considérez ce que nous connaissons de leur vie amoureuse. Un de ceux-ci a vu son inconduite conjugale exposée par son ex dans une livre tiré à 600 000 exemplaires en France et très vite traduit en onze ou douze langues étrangères. Qui dit mieux ? Vous êtes pauvre ? Ça vous est arrivé ce genre de chose ? Oui ? A moi, en tous cas, ça ne m'est jamais arrivé. A bas l'Europe ! Adieu l'euro ! Vive la vie, l'amour et la liberté ! Et, pour le « couple franco-allemand », une seule solution pour le bien des deux : divorce !

Basile, philosophe naïf, Paris le 23 novembre 2014

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