dimanche 18 janvier 2015

332 L'origine de la violence

On peut avoir les convictions les plus étranges et diverses. Ce qui choque, c'est le recours à la violence morale, verbale, physique... Quelle en est l'origine ?

Elle se trouve dans l'hypersexualisation des humains. Pour des motifs historiques mystérieux, la culture humaine a développé une atmosphère de rut permanent où la compétition sexuelle et la réduction de l'autre à une proie est un trouble général. Ce trouble est universellement répandu, au point qu'on réalise très mal son existence et son caractère parasitaire et étranger à l'Humanité.

Quand il y a hypersexualisation, le résultat est calamiteux. Les femmes sont insultées et méprisées à tout instant, y compris par des personnes apparemment gentilles par ailleurs. Des enfants sont agressés sexuellement, car ils représentent des proies et victimes plus vulnérables et accessibles que des proies adultes. Et la violence se développe partout, fruit de la frustration causée par le manque d'amour, tendresse, câlins. Les humains adultes, très souvent, ne savent pas aimer. Ils appellent « amour » des rapports sommaires, nappés dans la violence et la jalousie négatrice de l'autre.

Plus une société méprise l'amour, le nie, écrase les proies sexuelles que deviennent celles et ceux qui devraient être l'objet d'attention, douceur, tendresse, plus la violence se répand partout.

Le jour où l'Humanité comprendra l'erreur de sa vision globale de la sexualité et y mettra un sérieux bémol, elle commencera à respirer. Le jour où la moitié de l'Humanité sera capable de passer nue la nuit avec l'autre moitié, également nue, se faire tous les câlins possible, sans « faire l'amour » et sans se sentir en aucune façon frustrée ensuite, l'Humanité entière aura fait un très grand pas.

La sexualité authentique est une chose rare. La plupart du temps, elle est surfaite, déformée, caricaturée, exagérée. Manger ou se goinfrer ça n'est pas la même chose. Se nourrir ou faire de la boulimie, ça n'est pas non plus la même chose.

Quand j'en viens à proférer des critiques sur le comportement sexuel humain, je vois souvent mes interlocuteurs noyer le poisson en invoquant l'originalité de chacun... Il y aurait des personnes plus portée sur la chose que d'autres.

Essayez donc, si vous êtes une jolie femme, de traverser Paris en plein jour, ou pire, en pleine nuit, sans vous faire emmerder ! Essayez d'aller lire, seule, un livre, sur un banc, dans un grand jardin parisien, sans vous faire systématiquement importuner par quelques crétins ! Et vous appelez ça « de l'appétit » ?

Vous avez vu à quoi ressemble les prestations dites « sexuelles » de la plupart des hommes, nuls au lit et obsédés par « leur petite affaire » ? Bon, passons ! Il y a un problème. Et ce problème en recouvre un autre : celui de la violence en général dans la société. Que cette violence porte le nom qu'on voudra : compétition économique, concurrence politique, etc.

On fait des théories sur « le sexe » pour expliquer un tas de choses. Mais quand va-t-on passer au crible les perturbations générales de cette activité et ses conséquences dans les rapports humains en général ? Si, à Paris à présent, dans les transports en commun, vous effleurez par hasard quelqu'un, vous vous excusez aussitôt. Pourquoi ? Parce que sinon ce serait « des avances sexuelles ». En revanche, vous pouvez, sans problème, caresser un chien, un chat ou un lapin nain d'appartement que vous ne connaissez pas. Pauvre société malade où les animaux sont mieux lotis que les humains question câlins ! Étonnez-vous après de la violence présente en permanence chez les humains !

Basile, philosophe naïf, Paris le 18 janvier 2015

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