mardi 30 juin 2015

396 Les trois phénomènes à la base de la guerre des sexes

Trois phénomènes qui se conjuguent sont à l'origine de la guerre des sexes. Tout d'abord : la non reconnaissance du travail domestique de la femme. En particulier celui de s'occuper de ses enfants. Élevez des cochons ou des rats : on vous paye. Élevez vos enfants : on ne vous donne rien. Pire : on ne reconnaît pas vos efforts. Un mari très gentil que je connais dit fréquemment à sa femme qui élève trois grands enfants et s'occupe de la maison : « tu ne fais rien, moi, je travaille ».

Le deuxième phénomène : c'est l'aberration sexuelle masculine, qu'on peut abréger en ASMA. Elle consiste en ce que la plupart des hommes cultivent l'aberration comme quoi s'il apparaît « techniquement possible de « faire l'amour », alors que n'existe pas un véritable et authentique désir réciproque, il faut, il est bien, souhaitable, nécessaire, de « faire l'amour ». Ce geste - qui n'est pas anodin, - devenant alors une pitoyable et dégradante caricature. Qui viendra ronger la relation entre les personnes concernées. Et la détruira à terme. L'ASMA conduit également aux viols et agressions sexuelles, à la prostitution et la pornographie et à la masturbation compulsive. L'humain de sexe mâle est très certainement l'animal de la Création qui se masturbe le plus et le plus souvent. En témoigne le chiffre d'affaires colossal de la pornographie.

J'ai moi-même - comme d'innombrables autres, - été victime de l'ASMA. Et espère en être finalement sorti. Quand je vois à présent une jolie fille, je me dis que je vois une jolie fille, point. Ma pensée s'arrête là.

Le troisième phénomène : c'est l'ignorance. La plupart des gens ignorent complètement la nature précise des deux premiers phénomènes mentionnés. Et en viennent à des aberrations de pensée comme celle de vouloir faire de l'homme le modèle sexuel à suivre par la femme. Au lieu d'un détraqué actif en avoir deux serait un progrès. Les hommes et les femmes sont très souvent des analphabètes tactiles. Et ont une vision fabuleuse de la sexualité. Par exemple, ils croient que l'homme jouit chaque fois qu'il éjacule, ce qui est faux.

Tant que la non reconnaissance du travail domestique de la femme persistera, avec l'ASMA et l'ignorance sus-mentionnée, il sera difficile de parler d'amour entre les humains. Et quand celui-ci se manifestera quand-même, il sera à chaque fois menacé de disparaître victime des aléas de la guerre des sexes.

Basile, philosophe naïf, Paris le 30 juin 2015

mardi 23 juin 2015

395 Les deux erreurs en amour

Schématiquement, notre monde est l'expression de la combinaison de deux forces opposées, complémentaires, symétriques et dynamiques. Cette combinaison peut être symbolisée par le Yin-Yang chinois. Appréhender cette réalité nécessite de s'abstraire de la rigide pensée logique d'Aristote : « c'est ça ou ça ». Non, « c'est ça et ça », « ce n'est pas ça et ce n'est pas ça », « c'est ça et son contraire simultanément ». La vie est une création permanente. Ou une recréation permanente où on peut avoir du mal à discerner d'emblée la combinaison des deux forces. Pour simplifier à l'extrême, j'appellerais ici ces deux forces : « le matériel » et « le spirituel ».

Quand il y a excès de l'une ou de l'autre, ça ne va pas. Il faut qu'elles s'équilibrent et se déséquilibrent en permanence pour avancer. Exactement comme dans la marche, où on n'arrête pas de tomber d'un pied sur l'autre tout en restant debout.

L'excès du matériel en amour engendre des obsessions « physiques ». Le plus souvent l'homme est obsédé par l'idée d'obtenir des gains « physiques ». Faire l'amour voire sodomiser, embrasser sur la bouche en mettant la langue, toucher les seins, les fesses de la femme. Ces obsessions qui font fi de l'harmonie de la relation figent celle-ci, la rend désagréable, pauvre et vide.

Quand l'intention physique est « réalisée », l'insatisfaction perdure alors. Ce qui fait qu'on cherchera à la compenser avec d'autres éléments « physiques ».

Ça pourra être le nombre, la jeunesse des partenaires. Ou des idées plus naïves, odieuses et stupides, comme par exemple : ayant couché avec la mère chercher absolument à violer sa fille.

L'excès de spirituel conduit aussi à des drames et désagréments. On va idolâtrer l'autre, s'en gargariser. Tout lui donner au sens propre du terme. Se faire dévaliser, vider, cambrioler. Et jeter finalement ensuite.

L'excès de matériel conduit à des recherches substitutives. On cherchera la gloire, le pouvoir, l'argent, avec les conséquences calamiteuses que ça entraîne pour soi-même et les autres. L'excès de spirituel amène à conforter des mythes délirants qui conditionnent l'acceptation de situations absurdes et invivables. Exemple : on fera l'amour et on n'y trouvera pas d'intérêt. Au lieu de cesser, on se dira : « oui, mais à force ça s'arrangera » ou bien encore : « c'est parce que je n'ai pas trouvé la bonne personne ». Si on s'ennuie avec quelqu'un on se dira : « je ne vais pas le quitter, car nous formons un couple. » Si l'autre vous pourrit la vie avec sa jalousie : « c'est normal d'être jaloux. » Est-ce pourtant normal d'accepter des choses insupportables ?

Il faut se détourner de l'excès de cul comme de l'excès de sentimentalisme. La vie est une création permanente. Et ne doit pas être une souffrance permanente. Ceux qui s'appliquent à se rendre malheureux et rendre malheureux les autres sont à fuir.

Pour trouver ce qui nous convient et rejeter ce qui ne nous convient pas, il est essentiel de savoir dire non. Et savoir interroger franchement l'autre pour savoir ce qu'il veut. Ou pour qu'il nous dise au moins ce qu'il prétend vouloir, s'il ment.

L'amour n'est rien. La relation est tout. C'est le terreau dans lequel s'enracine l'amour éventuel. Il n'y a pas d'amour sans relation. En revanche, une relation sans amour est possible. Les femmes croient parfois que pour rencontrer un homme il leur faut s'adapter à ses désirs proclamés. C'est faux. Il faut qu'elles soient elles-mêmes. Et tant pis pour les hommes s'ils n'osent pas, n'arrivent pas à les aimer.

Basile, philosophe naïf, Paris le 23 juin 2015

394 L'euro : la monnaie cannibale

Avec la Grèce, les pseudo-négociations continuent. Quel est le but des représentants des banques déguisés en représentants de l'Europe ? Forcer Syriza à prendre des mesures largement impopulaires en Grèce. Diviser la majorité politique actuelle en Grèce. Faire descendre la population dans la rue. Faire tomber le gouvernement. Et le remplacer par un gouvernement à la botte des banques. Soit un gouvernement « technique », soit étiquetée « d'union nationale » (contre le peuple) et, enfin, à terme, voir l'arrivée au pouvoir des nazis grecs d'Aube dorée. En résumé : un « plan Condor » pour la Grèce.

Dans ce jeu, on voit une répartition des rôles. Celui de la France : être les collaborateurs mous des chefs. Soi-disant la « négociation » aurait « avancé ». En fait, une fois de plus, les gouvernants représentants des banques ont renvoyé les Grecs « négocier » avec la Troïka rebaptisée « les Institutions ».

Les Grecs ont cédé sur divers points. Mais ont conservé l'essentiel : refus d'aggraver la dérégulation du marché du travail, refus d'augmenter l'électricité de 10 %, refus de baisser encore plus les retraites et les salaires. Mesures exigées par les banques et destinées à impopulariser Syriza et ouvrir la voie à sa chute. Tout en lançant le signal à tous : « hors de l'austérité rien n'est possible ». Le célèbre Tina de Madame Thatcher qui grille dans les flammes de l'Enfer.

On voit très difficilement Rajoy se faire à présent hara-kiri en acceptant que Syriza montre la voie aux Espagnols en novembre prochain. En les jetant encore plus dans les bras de... Podemos. Rajoy restera parmi les champions contre Syriza, au côté de Madame Merkel et ses protectorats. Avec Hollande, qui commence à trouver agréable son rôle d'auxiliaire de Merkel.

L'euro, c'est la monnaie allemande, la monnaie coloniale, le « mark d'occupation ». On voit très bien à quoi il sert : à mettre les peuples en laisse. Si Tsipras tu ne cèdes pas, tu n'auras plus un sou pour payer tes retraités et employés. Les Grecs non plus, n'auront plus d'argent... Mais, où on va là ? Dans quel monde ? Les états membres de cette maudite « Europe » seraient donc devenus des colonies de l'euro ? A la merci des décisions de techniciens bureaucrates non élus de la Banque centrale « européenne » ? Oui, très exactement ça : avec l'euro, il n'y a plus aucune indépendance nationale. Que de chemin parcouru pour revenir en arrière depuis la Libération ! Eh bien, de cette « Europe »-là, on n'en veut pas.

Le traitement ultra violent subit par Syriza depuis janvier dernier aura au moins eu le mérite de montrer à tous de quoi est fait l'Europe : un avatar du monstre impérial. Un IVème Reich. Et son Cheval de Troie porte un nom : c'est l'euro, la monnaie cannibale.

Le Grexit aura lieu. Il fait partie du plan « européen » pour chasser Syriza du pouvoir en Grèce. En page d'accueil d'un journal italien sur Internet était déjà énuméré hier les mesures à prendre pour les touristes italiens en Grèce. Précisions données : le contrôle des capitaux peut entraîner jusqu'à douze jours de fermeture des banques et impossibilité de tirer de l'argent. Prévoyez d'emporter de l'argent avec vous en vacances en quantité suffisante pour vos dépenses.

Et les Grecs pendant ces DOUZE JOURS ? Ils n'auront rien. Et la colère anti-Syriza va monter. Tel est le plan des « négociateurs européens ». Un journal indiquait que les banques grecques ont déjà établit une limite « officieuse » aux retraits d'argent de plus de trois mille euros. Une mesure prise sans que les autorités officielles grecques soient consultées pour. La machine de guerre est en marche. Et la Troïka... va droit dans le mur. Voir le chapitre suivant.

Basile, philosophe naïf, Paris le 23 juin 2015

jeudi 18 juin 2015

393 Le troisième message de la pornographie

La Nature en nous fait que nous pouvons éprouver du plaisir à voir les autres nus ou être nus devant eux. Elle peut aussi nous amener à prendre plaisir à voir pratiquer devant nous des activités « sexuelles ». Ces deux éléments participent du succès de la pornographie. Voir des femmes ou des hommes nus, les voir s'accoupler. Mais, il existe un troisième message de la pornographie, totalement nocif et polluant. Ce message est un message de violence et de mépris.

Avez-vous regardé des vidéos pornos ? Leurs scénarios est invariable. A croire que les humains sont des copies conformes les uns des autres. Les mêmes gestes, les mêmes façons d'agir. Leurs ébats sont sommaires. Les « acteurs » et « actrices » font visiblement semblant d'avoir envie de faire ce qu'ils font. Et qui visiblement les ennuie. La sensualité est en dessous de zéro. On voit de superbes filles ou gars dont on ne touche que vingt centimètres carrés de peaux et muqueuses...

Un des aspects monstrueux de la pornographie ce sont les filles aux seins déformés par des pochons de silicone introduit sous la peau. Comment peut-on apprécier des formes monstrueuses. Et considérer comme féminins des poches de plastique recouvertes de peau ? Certaines firmes de productions de films pornos exigent des femmes qu'elles emploient de se faire abimer de la sorte.

Quand on voit du porno, on constate qu'il encourage une vision complètement aberrante de la sexualité. L'homme doit bander, se faire sucer, pénétrer et éjaculer, généralement sur la fille. Ce genre de scénario est ânesque et caricaturale. Suivez-le dans votre vie amoureuse et étonnez-vous un jour si vous constaterez que celle-ci est un champ de ruines et de regrets. A force de prendre les femmes pour des trous, elles finissent par se rebiffer. Le plus triste est qu'il y a des femmes qui croient qu'accepter ce rôle va de soi. Leur organisme se révolte plus ou moins vite contre ce comportement aberrant. Et un jour, sans qu'elles comprennent pourquoi, leur partenaire leur devient insupportable. Il est littéralement vaginalement vomit.

Combien de couples où tout allait bien, croyait-on, explosent pour des motifs « mystérieux » ? Ils ont suivi le troisième message de la pornographie. Et ça leur est revenu dans la gueule. On ne joue pas impunément contre l'amour. L'amour alors se venge.

La pornographie n'a rien à voir avec l'amour. Il faut vraiment être de la plus totale immaturité affective et sensuelle pour croire qu'elle a un rapport quelconque avec l'amour. La base de la pornographie n'est pas le sexe, mais l'argent. Supprimez l'argent. La pornographie disparaît.

A force de ne ressembler à rien, la pornographie peut devenir purement violente. Dans des vidéos ou sur des photos pornographiques combien de fois peut-on voir des hommes ou des femmes grimacer de douleur en se faisant sodomiser ? Et il y a des imbéciles ou des malades qui trouvent ça « excitant » à regarder et se masturbent avec ! Pauvres et dangereux malades et imbéciles.

Il y a pire : au Japon des mangas et dessins animés parfaitement légaux montrent des adultes s'accouplant avec des enfants très petits qui sont heureux et consentants de subir ce genre d'horreur. Le caractère légal de ces productions horribles et nauséabondes n'honore pas le Japon. Ailleurs, elles sont interdites.

Vous souhaitez regarder de la pornographie ? Allez-y ! Mais, ne vous contentez pas de la regarder. Étudiez-là, essayez de la comprendre, l'analyser. Comprendre ce que vous voyez. Ce que ressentent les « acteurs » et « actrices ». Et vous verrez, la pornographie vous excitera infiniment moins. Et vous écœurera et ennuiera bien souvent. C'est tout au moins ce que je vous souhaite.

Basile, philosophe naïf, Paris le 18 juin 2015

lundi 15 juin 2015

392 L'aveu à propos de la dette grecque

Une information très récente, fondamentale, essentielle, pour comprendre ce qui se passe avec la dette grecque : elle montre qu'il ne s'agit pas d'argent. Les créanciers organisés dans la troïka ne cherchent pas d'abord l'argent, mais tout à fait autre chose, qui est politique.

L'exigence de la troïka est entre autres de frapper les retraités grecs en faisant baisser un peu plus encore le montant de leurs retraites. Pour trouver l'argent correspondant à cette baisse que Tsipras refuse, il a été proposé de prendre l'équivalent sur le très important budget militaire grec.

Le FMI a refusé, car il ne s'agit pas de « réformes structurelles ».

Ce qui signifie que le FMI et ses potes : Banque centrale européenne et Commission européenne ne cherchent pas l'argent, mais d'abord et avant toutes choses déstabiliser le gouvernement grec. En lui imposant de prendre des mesures impopulaires en faveur d'une austérité aggravée.

Mesures qui ne pourront que profiter en Grèce à Aube dorée, dont un slogan actuel est : après Syriza, ce sera nous.

Le ministre des finances grecques Yanis Varoufakis l'a lui-même dit il y a déjà quelque temps, si Syriza échoue, Aube dorée arrivera au pouvoir.

La troïka et ses supporters de 27 pays européens - dont les chefs d'états et gouvernements français et allemand, - souhaitent la chute de Tsipras et l'arrivée au pouvoir d'Aube dorée en Grèce.

Cette situation me rappelle ce que me disait ma mère. Dans les années 1930, elle entendait souvent en France ce propos chez les gens riches : « plutôt Hitler que le Front populaire ».

Tsipras vient de déclarer au journal Ephimerida ton Syntakton : « On ne peut que voir un dessein politique dans l'insistance des créanciers sur de nouvelles baisses des retraites après cinq années de pillage sous les plans d'aide ». Les austéritaires ont bâti une légende à l'intention des 28 peuples de l'Union européenne : « vous ne pouvez pas ne pas être Européens. Et Européens vous ne pouvez pas échapper à l'inévitable austérité. » S'ils acceptent que la Grèce reste dans l'Union européenne sans l'austérité, les austéritaires ont perdu. S'ils chassent la Grèce de l'Union européenne parce qu'elle refuse l'austérité, ils ont perdu aussi. Reste que la Grèce accepte et l'Union européenne et l'austérité... mais, elle ne veut pas de l'austérité. Alors, les austéritaires insistent désespérément. Mais ils sont les plus faibles. Un milliardaire américain a parait-il dit un jour : « si vous devez dix mille dollars à votre banquier, il vous tient. Si vous devez un million de dollars à votre banquier, vous le tenez. » Depuis les élections de janvier, la Grèce a su jouer à fond cet aspect des choses. Tout en faisant mine de céder. C'était très drôle de voir la Grèce utiliser la langue de bois à l'envers. D'ordinaire, elle sert à tromper les petits. Là, les promesses bidons servaient à tromper les puissants. Et comme la troïka aime la monnaie plus que tout au monde, la Grèce s'est appliqué à rembourser toutes ses factures durant plusieurs mois. Ce qui a complètement endormi ceux qui recevaient les pepettes. Ils passaient le temps à se polariser sur l'or qui rentrait dans leurs coffres. Sans réaliser que, pendant ce temps-là, la Grèce leur échappait. Maintenant, la majorité écrasante des Grecs soutient Syriza. Ce qui n'était pas le cas en janvier, où Syriza devait composer avec les Grecs indépendants pour former un gouvernement et prendre le pouvoir. Depuis hier dimanche 14 juin, où les Grecs ont quitté la table de négociations, la troïka réalise qu'elle s'est fait mener depuis le début. Et éclate contre Tsipras un concert de clameurs de rage dans la presse. Mais, il est déjà trop tard pour la troïka. Elle a perdu.

Basile, philosophe naïf, Paris le 15 juin 2015

samedi 13 juin 2015

391 Grexit, Franxit : à propos de « l'irréversibilité » de l'euro

Quand on évoque la sortie de la Grèce de l'euro, on voit certains s'inquiéter en chœur de ce qu'elle « remettrait en cause l'irréversibilité de l'euro ». Mais, de qui se moque-t-on ? De nous, très certainement, car où et quand l'homme a-t-il créé des institutions « irréversibles » ?

Le roi Charles IX de France - plus connu aujourd'hui sous le nom de Saint Louis, - a fait bâtir la Sainte Chapelle à Paris. Elle avait pour mission d'abriter la relique de la très sainte couronne d'épines. Qu'il avait acheté à un marchand grec pour l'importante somme de vingt mille hyperpères d'or. Où sont les hyperpères, les maravédis, les tétradrachmes d'Athènes, les guldens, les écus, les thalers, les livres tournois et autres monnaies de jadis ? Elles ont disparues. Et personne ne se préoccupe particulièrement de leur disparition. Quand je suis né, en 1951, on utilisait en France des francs. Puis, quand j'ai eu environ dix ans, sont arrivés les « nouveaux francs ». Cent anciens francs valaient un nouveau franc. Enfin, voilà qu'on annonça l'arrivée de la monnaie européenne : l'écu. Probablement, la possibilité de mauvais jeux de mots avec « le cul » la fit rebaptiser l'euro. On nous expliqua que sa venue allait entrainer une baisse importante des prix. Ce fut exactement le contraire.

Les prix ont augmenté à la vitesse de l'éclair. A partir de l'arrivée de l'euro, quel changement en France, et aussi en Italie où j'ai l'occasion d'aller ! Quelques prix français et parisiens me reviennent : les pommes de terre coutaient en général environ soixante-dix centimes de franc le kilo, la tartelette aux pommes en boulangerie cinq francs cinquante, l'amandine sept francs cinquante et la religieuse neuf francs cinquante. Vous avez vu leurs prix aujourd'hui ? Une boisson au distributeur automatique coutait au verre vingt à cinquante centimes de franc...

On nous a grugé. Où est passé notre argent, dans les poches de QUI ? Et tout ça est arrivé à l'occasion de l'arrivée de l'euro. Et voilà qu'on nous explique qu'il est absolument vital de conserver l'euro. Vital pour qui ? Pour ceux qui ont gagné avec son arrivée, ou pour nous qui avons perdu ? Pour nous qui ne pouvons plus nous acheter des cerises aujourd'hui à dix euros le kilo, soit soixante-cinq francs cinquante-cinq le kilo. Ou pour ceux qui ramassent notre monnaie à la pelle ?

Les salaires, pensions, retraites, indemnités diverses, notamment de chômage, n'ont plus augmenté depuis l'arrivée de l'euro. Ou alors ont baissé, comme les allocations logements en France, qui ont fortement chuté très récemment. Car elles sont « calculées autrement ». Alors, la question est-elle : l'irréversibilité de l'euro. Ou : quand nous débarrasserons-nous de cette saloperie ?

Et l'Europe... la question du jour est dans la presse : « la Grèce va-t-elle sortir de l'Europe ? » Se pose plutôt la question : « l'Europe va-t-elle sortir de la Grèce ? » L'Europe, organisation couteuse, nuisible, superflue, parasite, impériale et dangereuse dont nous n'avons aucun besoin, bien au contraire. Et la question ici en France serait plutôt : « quand enfin va-t-on en sortir nous aussi ? »

L'Europe a fait de la France, grand pays agricole, un pays où les gens aux revenus modestes ne peuvent plus manger de fruits et légumes frais en saison. Depuis qu'ils ne sont plus simplement français ou importés en France, mais « européens », et donc beaucoup trop chers ! Les victimes de l'Europe sont aussi la variété et la qualité. Cherchez à Paris des variétés de cerises ou des pêches ou des abricots mûrs en vente. Vous n'en trouverez pas. Pour des raisons mystérieuses et européennes on ne trouve plus grande variété de cerises, y compris en saison. Quant à se hasarder à vendre des fruits mûrs, vus leurs prix et qu'ils s'écoulent difficilement, aucun marchand ne se hasarde à en avoir sur son étalage. Ils pourriraient avant d'être vendus. Basta l'euro et l'Europe ! Nous n'en voulons plus, à part quelques naïfs et des politiques. Qui restent attachés à l'euro et l'Europe comme à leurs fétiches. Ils doivent être très bien payés pour. Vivement le Franxit !!!

Basile, philosophe naïf, Paris le 13 juin 2015

mercredi 10 juin 2015

390 La sexualité infantile n'existe pas

La sexualité infantile n'existe pas. Existe simplement la curiosité infantile. L'enfant est naturellement curieux. Il peut ainsi à l'occasion s'intéresser, par exemple, aux guitares, aux chevaux, aux timbres-poste, aux zizis... Mais pas plus particulièrement ou extraordinairement aux zizis qu'aux guitares, aux chevaux, aux timbres-poste. Il le fait à sa façon. Mais n'existe pas un domaine particulier de sa vie : la « sexualité », pas plus que n'existe un « guitarisme », un « cavallisme », ou un « philatélisme » infantile.

Les adultes, qui font toute une pendule de leurs histoires et mythes liés aux queues et aux chattes s'évertuent à fabriquer une image fabuleuse des enfants. Qui seraient des sortes de mini-adultes rétrospectivement obsédés du cul comme eux. Or, justement, à la différence des adultes, les enfants ne font pas une pendule avec des histoires ou mythes de zizis et zezettes. Et ne sont pas du tout obsédés du cul comme la plupart des adultes. Ils sont bien plus tranquilles que les adultes qui sont souvent des enfants abimés, pourris mais pas matures.

Voyons trois exemples de cette soi-disant « sexualité infantile » :

Quand j'avais quatre ans au plus, je ne me souviens plus comment, ma sœur de trois ans plus âgée que moi m'a dit vouloir voir mon zizi. Elle me l'a demandé deux ou trois fois. Finalement, obligeamment j'ai accédé à sa demande. Nous sommes allés nous enfermer tous les deux dans la salle de bains. J'ai baissé ma culotte un instant. Elle, de son côté à fait pareil. J'ai entraperçu son sexe sans y attacher un intérêt particulier. Lui ai dit, parlant de mon zizi : « voilà, c'est comme ça », me suis empressé de me rhabiller. Et suis vite sorti de la salle de bains où nous avions préservé la discrétion de notre échange. Quel intérêt avais-je pour le sexe ? Aucun, mon sexe était aussi peu différentiable de mon poignet ou mon oreille. Une partie de moi qui n'avait pas d'usage particulier.

Il y a deux ou trois ans j'entendais une grand mère parler de son petit fils âgé de trois ans.

« Il m'a surpris. Il m'a dit qu'il veut me toucher les seins. Et coucher avec moi pour voir l'impression que ça fait. » S'esclaffait la dame. Qui ajoutait : « Je lui ai dit qu'il n'avait pas à me toucher les seins, que seul grand père avait le droit de toucher les seins de grand mère. Et que grand mère n'avait pas à coucher avec lui. Que plus tard il aurait une petite amie avec laquelle il pourrait coucher. »

Ces réponses de la grand mère, prétendument instructives et pédagogiques, sont d'une incommensurable sottise.

Que vient faire grand père dans cette histoire ? Et puis évoquer la petite amie future du petit garçon est une ânerie. S'il s'agit de la vie de cet enfant dans, disons douze ans, quand il aura quinze ans, autant évoquer la planète Mars. Une époque aussi éloignée ne signifie rien quand on a juste trois ans. Annoncer à ce petit garçon qu'il aura une petite amie et couchera avec est déjà normatif. Les seules réponses justes et des plus simples auraient dut être :

« Tu ne toucheras pas les seins de grand mère parce qu'elle ne trouve pas ça agréable » et « tu ne coucheras pas avec grand mère parce que ce projet ne lui fait pas plaisir ». Réponses archi-simples et facilissimes à comprendre par un petit garçon de trois ans !

Il y a vingt-cinq ans de ça, le comportement d'une fillette âgée de moins de deux ans m'a choqué. Elle s'était assise sur mes genoux. Voilà qu'elle se met très joyeusement à faire des sortes de petits bonds à califourchon sur une de mes jambes. Quand je réalise qu'en fait elle se frotte l'entre-jambes sur ma cuisse et que c'est ça qu'elle apprécie grandement ! Bien que nous étions habillés, j'ai eu le sentiment horrible et étrange d'avoir été violé par cette gamine. Qui prenait ainsi de moi un plaisir sexuel que je n'avais pas décidé de lui donner. Et qu'elle m'avait extorqué contre ma volonté.

J'en ai été choqué au point de m'en ouvrir ensuite au père de l'enfant. Il a rit et m'a répondu : « tu n'as jamais entendu parler de la sexualité enfantine ? »

Aujourd'hui, vingt-cinq ans plus tard, j'analyse cette histoire. Il ne s'agissait pas de « sexualité ». Ce presque bébé avait trouvé un moyen de se faire du bien. N'a pas insisté plus que ça pour continuer. N'a pas recommencé. Est ensuite passé à autre chose. Ne s'est aucunement intéressé à quoi que ce soit qui aurait pu paraître « sexuel » en plus. N'a pas cherché à se déshabiller. Ou me déshabiller. La sexualité n'était pas présente. Sauf dans ma tête, en étant horrifié par la pensée que ce quasi bébé profitait de ma cuisse pour s'y frotter à travers les vêtements ses parties intimes.

Imaginons des adultes à qui ce serait arrivé. Une jeune fille avec enthousiasme se frotte le sexe sur vous. Le plus probable est qu'elle finisse par « passer à la casserole ». Là, il n'y avait rien de tel. Ça n'était pas de la sexualité.

La confusion nait dans notre société de la prétention à l'existence d'une sorte de domaine particulier, réglé par des lois particulières : la sexualité. Auquel s'ajoute la contre-sexualité. Vous n'avez pas envie de baiser ? Oui, mais si vous seriez placé dans d'autres circonstances, vous en auriez forcément envie. Bel exemple de la contre-sexualité : les maillots de bains ; pourquoi utilisons-nous ces caches-zizis ? Parce que soi-disant si nos trésors étaient en vue nous aurions forcément envie de nous en servir ! Prétention ânesque mais admise par la société et plein de gens aussi.

La contre-sexualité amène scissions et rejets. Les très jeunes filles doivent être évitées car elles ne doivent pas être désirées. Les vieilles sont évitées car leur désir n'est pas apprécié. Mais si on s'écoutait, on réaliserait que la plupart du temps on ne désire effectivement personne. Et personne ne nous désire. L'être humain est bien plus tranquille à la base et au fond de lui-même que ce qu'il croit. Pour ne pas ou plus être obsédé du cul il suffit de prendre la peine de s'écouter. Et ne faire l'amour que quand nous en avons vraiment et réciproquement envie, ce qui est plutôt rare. La plupart des fois où nous bandons ça a une autre signification qu'un désir véritable.

Mais, allez l'expliquer à la plupart des gens ! Il y a une quinzaine d'années j'étais en vacances à la plage. J'observais avec ravissement la plastique adorable des jeunes filles de quinze ans. Je n'avais aucune intention de faire ou tenter de faire quoi que ce soit avec ces gamines que j'entendais discuter avec leurs copains et copines de leur âge sur des sujets aussi passionnants que : « vais-je ou ne vais-je pas fumer ma première cigarette ? » Ma copine de l'époque m'a fait des scènes de jalousie terrible. Soi-disant que si j'admirais la plastique de ces gamines de quinze ans j'avais nécessairement l'intention de coucher avec ! « Quelle incommensurable stupidité » lui fis-je remarquer. « Oui, mais il y en a qui le font », fut la réponse que je m'attirais.

La sexualité enfantine ou infantile n'existe pas. Mais des parents imbéciles déguisent leurs fillettes de huit ans en petites nymphettes : collants, minijupes, rouge à lèvres et bijoux. Quand j'étais enfant, on ne voyait pas ça. Qu'est-ce qui passe par la tête des parents qui déguisent ainsi leurs filles en vamps ? Il y a deux jours je voyais un bout de chou de deux ans à peine, ni féminin, ni masculin. Ah si ! Féminin, il avait déjà les lobes des oreilles percés et portait des boucles d'oreilles.

Est-ce que ça s'appelle respecter les enfants que vouloir leur inventer une sexualité qu'ils n'ont pas ? Quand ils sont neutres en faire absolument des filles ou des garçons, alors que ce sont juste des enfants ?

Basile, philosophe naïf, Paris le 10 juin 2015

389 Essai sur la solitude intérieure

Anne Franck écrivit un jour en marge d'une photographie : « Je crois à la bonté foncière de l'être humain ». Je cite de mémoire. Son destin tragique pourrait nous enseigner le contraire. Mais, je pense qu'elle avait raison. L'homme est foncièrement bon à de rares exceptions près. Cependant il lui arrive hélas d'être circonstanciellement méchant. Mais, qu'est-ce qui rend circonstanciellement méchants les humains, pas tous heureusement ? C'est probablement le sentiment de solitude intérieure. Confinant au désespoir, il amène les humains à faire n'importe quoi pour attirer l'attention des autres sur eux. Dire « regardez-moi j'existe ! » de n'importe quelle façon. Parfois en étant trop bons et aussi, malheureusement, en étant méchants.

Je pense à l'exemple actuel de la Grèce. Suite aux politiques d'austérité des mémorandums, la mortalité infantile y a augmenté de 40 % depuis 2010. Il y a eu 4000 suicides. Aujourd'hui 44,8 % des retraités disposent de moins de 300 euros par mois pour survivre. 300 000 foyers se sont vus couper l'alimentation en électricité faute d'avoir pu régler leurs factures. 500 000 enfants vivent officiellement sous le seuil de la pauvreté. 27 % de la population, dont 60 % des jeunes hommes et 72 % des jeunes filles sont au chômage. Et ce drame ne ferait que s'amplifier avec les exigences de la troïka et de quelques de ses amis, comme Merkel, Hollande, etc. Ils veulent toujours plus martyriser la Grèce. Et pour justifier leurs méfaits ils font des discours. Les hommes de la troïka et leurs copains veulent, par exemple, réduire plus encore le montant des retraites grecques. Alors qu'avec la misère régnante, chaque retraité nourrit mal, mais nourrit quand même trois ou quatre personnes. Vouloir réduire les retraites, c'est de la méchanceté. Pourquoi cette méchanceté et quelles en sont les causes ? C'est le résultat du sentiment très répandu de la solitude intérieure.

Beaucoup d'entre nous ont eu l'occasion d'éprouver ce sentiment. Par exemple, quand nous sommes « amoureux » et nous voulons absolument nous attirer la bienveillance et l'attention de l'objet de notre « amour ». Il est classique alors d'arriver à faire n'importe quoi. Y compris exactement l'inverse de ce qu'on considère habituellement comme raisonnable.

Mais on peut aussi chercher à attirer l'attention de l'autre à tous prix... en lui tapant dessus ! C'est hélas une chose des plus courantes. En France, des dizaines de femmes meurent chaque année sous les coups de leur compagnon.

Le sentiment de manque d'amour, plus exactement définissable comme le sentiment de solitude intérieure, conduit à l'émergence du mythe du Nirvana amoureux. Quelque part existe la personne unique et merveilleuse dont un simple regard vous plongera dans l'extase. Ce mythe conduit à toutes sortes de dégâts chez les humains.

Il conduit déjà à l'insatisfaction du plus grand nombre, qui se dit : « je n'ai pas eu la chance de connaître cette créature unique et merveilleuse ! » Moi, je l'ai connu. Suis monté sur mon petit nuage... Et quand celui-ci s'est révélé pour ce qu'il était, j'en suis dégringolé en me faisant très mal. Car croire qu'on a atteint le Nirvana amoureux, est un sentiment produit d'illusions et de shoots endorphiniens à répétitions. Comme toutes les toxicomanies, il ne dure pas indéfiniment.

Les conséquences fâcheuses de ce mythe nirvanesque crée des troubles et incidents relationnels des plus curieux. Un jour, dans les années soixante-dix j'étais dans une sorte de camp de vacances pour jeunes. Débarque une grande fille blonde âgée de vingt-deux ans taille mannequin au visage de poupée. Il fallait voir les garçons, leur affolement ! Les voilà en meutes qui chasse la fille en question. Chacun espérant foutre sa queue dans le vagin de la nenette ! Ah ! Les odieux cons !!! Tout ça pourquoi ? Parce que la belle blonde, jeune, très jolie et surtout taille mannequin était à leurs yeux la créature amenant au Nirvana amoureux et sexuel ! La pauvre fille, je l'ai revu une fois à Paris. Elle était d'une tristesse infinie. Je ne l'ai pas revu ensuite. Mais, comment aurait-elle put être gaie en étant maltraitée de la sorte par des troupeaux de crétins ?

Autre exemple, bien plus récent celui-là : il s'agit d'un couple. Elle et lui très beaux, jeunes, artistes. La fille est un rêve ambulant : gentille, amoureuse, serviable, hyper-féminine... et désespérée, par quoi ? Par l'inconduite de son amoureux qui la maltraite en ne la respectant pas.

Et pourquoi cet imbécile se conduit de la sorte ? Parce que loin d'apprécier sa compagne à sa juste et très grande valeur, il se dit : « oui, mais ça n'est pas le Nirvana amoureux avec elle ». Il gâche la belle relation avec ses illusions. Illusions confortées par quelques souvenirs de shoots juvéniles endorphiniens et le discours sociétal sur l'amour Nirvana. Moralité : il fait souffrir sa compagne, qui prendra un jour la tangente. Et il restera seul. Comme il est beau jeune et talentueux il cherchera une nouvelle compagne. Sera déçu et la décevra de même et pour les mêmes raisons. Recommencera un certain nombre de fois. Et finira un jour par rester seul, vieux et moche physiquement et moralement. On ne fait pas souffrir impunément les autres sans en subir des conséquences.

La vie est très dure et difficile pour une femme intelligente quand elle est également aux yeux de la majorité des hommes considérée comme infiniment belle.

Je connais le cas d'une femme qui étant jeune, belle, cultivée, spirituelle, intelligente, a cru qu'elle était chanceuse de se voir adulée et recherchée par les hommes. Elle a choisi ses amants dans le troupeau. Quand un amant n'était plus à son goût ou ne faisait plus l'affaire pour une raison ou une autre, hop ! Elle en prenait un autre et se débarrassait du précédent. Ça a duré durant bien des années. Jusqu'au jour où, ayant vieillie elle s'est retrouvé jetée par son amant au bénéfice d'une plus jeune. Les beaux jours étaient finis. Et la descente commençait. Elle a pu se rattraper aux branches et trouver un compagnon qui lui assure une vieillesse accompagnée. Mais au fond d'elle-même, n'ayant jamais rejeté le mythe du Nirvana amoureux, elle reste insatisfaite. En se disant qu'elle est passée « à côté de quelque chose ».

Le désordre amoureux chez les humains est aussi causé par un problème masculin. Les humains mâles sont obsédés par leur queue. Cherchent frénétiquement le coït et dérangent leur vie et celle de leurs compagnes éventuelles. Quelle est l'origine de ce dérangement chez les hommes ?

Il y a la mauvaise éducation. Ainsi, il y a une trentaine d'années de ça, j'entendais un homme intelligent, sympathique et cultivé proférait une ânerie. Il déclarait que si on avait affaire à une jolie femme, même si on n'en avait pas envie, il fallait faire comme si on voulait la draguer. Sinon, elle se sentirait vexé.

Depuis un an que je vis nu à chaque fois que c'est possible, j'ai identifié deux phénomènes universellement répandu ou presque, qui troublent la conscience masculine.

L'un, c'est la masturbation passive permanente. A quelles occasions dans la Nature le pénis de l'homme est frotté, comprimé ? Durant le coït. Or, dès les premières heures de la vie jusqu'à la mort, les hommes sont systématiquement habillés, pratiquement en permanence. Et leur pénis est comprimé, frotté par les vêtements. Ce contact n'est pas anodin. Il contribue à leur obsession sexuelle. Elle est tellement généralisée qu'elle paraît inhérente naturellement à l'homme lui-même.

Renforçant ce désordre intervient la castration visuelle masculine qui dérobe à sa vue son organe sexuel. Celui-ci n'apparaît à sa vue qu'en de rares moments. Ce qui contribue à développer chez l'homme l'exagération de l'importance de sa queue.

Enfin, s'ajoutent ses fausses interprétation de l'érection et ses phénomènes annexes comme les sécrétions des glandes de Cowper baptisées abusivement liquide « précoïtal ». Comme si elle devait obligatoirement être le prélude au coït. Alors que c'est une « salive d'amour » que n'accompagne pas le plus souvent le désir de coït. Le membre chez l'homme est un organe réflexif, qui réagit, s'excite et s'érectionne pour toutes sortes de motifs. Le plus fréquemment pas par envie de « faire l'amour ». Mais la plupart du temps, hommes et femmes croient à tort que toutes érections expriment l'urgence d'un coït. C'est une ânerie monumentale, dévastatrice des relations humaines et des plus répandues. La confusion est étendue aux réactions génitales féminines et aux réactions au niveau des mamelons qui soi-disant exprimeraient un désir de coït en fait le plus souvent inexistant. Une jeune fille que violait son père le voyait dire en lui montrant ses réactions réflexes génitales à elle - son sexe se mettait « en fleur », - tu vois, tu en as envie ! Âneries que tout cela ! J'ai connu une jeune fille que troublait le fait d'éprouver du plaisir quand elle s'était fait violer. Mais en quoi ce plaisir ôtait le fait qu'elle ne désirait pas cet acte ? On nage dans un marais glauque où certains prétendent savoir mieux que vous ce que vous voulez. Au point d'en faire des théories. La chose est pourtant archi-simple : si on n'a pas envie de quelque chose, on n'en a pas envie. Que le sexe se « mette en fleur » ou non. Ou que le viol occasionne du plaisir à la victime ou non.

Face aux hommes qui cherchent à baiser tout le temps, la femme est bien souvent désemparée. Si elle exprime son non désir, on lui niera sa capacité de sensation et d'expression. Des ânes diplômés viennent même de lancer sur le marché une pilule sensée remédier au « manque de désir féminin » ! La bêtise humaine est sans limites !

Si la femme rejette les exigences masculines incessantes et excessives elle risque de se retrouver seule. Si elle accepte, c'est comme accepter de manger sans avoir du tout faim. A la longue ça devient absolument écœurant.

Pour refuser, la femme peut prétexter des motifs divers. Jadis, la religion permettait de justifier les refus. Plus récemment, la crainte du SIDA a servi souvent pour justifier le refus de « céder ». C'est-à-dire servir de trou à branlette masculine.

La société manifeste une ignorance crasse de la réalité du désir sexuel féminin. Une dame me disait un jour : « pour une femme, l'amour, c'est facile, elle n'a qu'à écarter les jambes... »

Visiblement - comme beaucoup de femmes et la quasi totalité des hommes, - elle ignorait qu'au moment de l'acte sexuel une femme qui a vraiment envie et fait vraiment l'amour développe une série automatique de contractions réflexes de son vagin. Curieusement, on peut retrouver cette série de contractions réflexes avec le sphincter anal chez l'homme au moment de son éjaculation. A croire que la Nature offrirait une similitude entre l'accouplement heterosexuel et homosexuel chez les hommes.

La question qui va déstabiliser la femme dans son refus de satisfaire la revendication sexuelle frénétique de l'homme pourra être celle des enfants. Elle ne voudra pas baiser aussi fréquemment que l'homme, mais, souhaitant des enfants se sentira obligée « d'en passer par là ».

Dès que la question des enfants ne se pose plus. Soit qu'ils sont là, soit qu'elle a renoncé à en faire avec l'homme en question, elle pourra arrêter les frais. C'est ainsi qu'une quantité de couples entrent en crise et explosent une fois le dernier enfant souhaité né.

Il existe trois types de viols. Le grand viol : c'est le viol « classique », imposé par la violence physique, la menace ou la drogue. Le viol par abus de confiance : on obtient des faveurs sexuelles grâce aux mensonges. Et, enfin, le petit viol : on convainque sa victime d'accepter des rapports sexuels même si au fond elle n'en a pas envie. Ce dernier type de viol est extrêmement courant. Il n'est pas considéré comme un délit. On peut y compris le pratiquer sur soi-même.



Il se pratique couramment dans l'industrie pornographique où les « actrices » et « acteurs » font des galipettes pour de l'argent. Et s'ennuient profondément à ce genre de travail. Il suffit d'étudier leur physionomie en pleine action. Et le large sourire détendu de bien des demoiselles à la fin de la séance de tournage. On sent bien leurs pensées : « ouf ! La journée de boulot est terminée. Je vais pouvoir me laver, rhabiller, toucher mon chèque et m'occuper de mes affaires. »

Quand on débat de la « sexualité » la tendance courante est d'ouvrir un faux débat : « pour ou contre la sexualité ». Ce genre de questionnement est aussi bête et déconnecté de la réalité que si, observant quelqu'un qui s'alimente trop ou trop peu ou mal, on prétendait que la question soulevée est : « pour ou contre le fait de manger ».

Certains auteurs, voulant se situer par rapport à la sexualité ont proféré des âneries. Une des plus belles consiste à présenter le coït comme une chose fantastique, la quintessence du bonheur, du plaisir, de la communication, une chose magique et merveilleuse. Le coït est en fait une chose naturelle et normale qui n'est pas toujours bien ou mal venue. Et si c'était vraiment la réalisation du bonheur, ça se saurait.

Il existe des personnes obsédées par la recherche de l'acte sexuel. D'autres qui sont obsédées par son refus. Certaines qui attachent une importance fantastique au fait de montrer ou laisser voir leur cul. D'autres qui attachent une importance fantastique au fait d'éviter de le montrer ou le laisser voir. Rien ne ressemble plus à un cul qu'un autre cul. Il n'y a vraiment pas de quoi être fier de le montrer ou laisser voir, éviter de le montrer ou de le laisser voir.

Au nombre des comportements bizarres que j'ai rencontré : une dame née en 1939 acceptait, nue et avec un bon éclairage, de faire l'amour avec son amant. Mais, pour rien au monde elle ne voulait qu'il la voit en train de se déshabiller. Cette perspective soulevait visiblement l'horreur pour elle.

Derrière les comportements sexuels humains on trouve le problème de la non reconnaissance du travail domestique et parental. Nombre de femmes travaillent à présent aussi à l'extérieur de chez elles. Sont devenues indépendantes matériellement. Alors, elles divorcent en masses.

Parler des relations hommes-femmes sans évoquer l'aspect économique est une parfaite ânerie. Les deux bases de la solitude intérieure chez les humains sont le délire sexolâtre masculin et la dépendance économique féminine.

Plus que des discours, l'établissement d'un revenu de base universel et suffisant pour vivre pour tous, tout le long de la vie, qu'on travaille ou non, résoudra le problème de l'existence de la solitude intérieure.

Quand la femme dépend économiquement de l'homme, elle n'est pas libre. Et l'homme aussi n'est pas libre. Et l'amour ne peut vivre sans la liberté. Au mieux, il survit, s'étiole et, le plus souvent, disparaît.

Vouloir retenir l'amour avec la jalousie ou des contrats : autant prétendre capturer le vent dans une cage.

La jalousie est une forme de haine subtile. Un jour, l'amour triomphera.

Basile, philosophe naïf, Paris le 10 juin 2015

mardi 9 juin 2015

388 Prospérité, décadence, oubli et renaissance des goguettes

Sur quelles bases sont organisées les rapports humains dans notre société ? Essentiellement sur deux bases possibles qui peuvent se combiner : la base sexuelle, le mariage et ses implications familiales, et la base économique. Force est de constater que les résultats qualitatifs sont loin d'être satisfaisants pour nombre de gens. Quantité d'entre eux, même mariés, ayant une bonne situation matérielle, ne se sentent pas heureux. Ne pourrait-on pas développer une troisième base ? Ce serait celle de la fête, des goguettes. Sommairement, une goguette, c'est un petit groupe de personnes qui viennent chanter ensemble. Le rôle et l'importance des goguettes, je l'ai compris suite à mes efforts pour la renaissance du Carnaval de Paris. Il y a 22 ans, quand j'ai pris l'initiative de la renaissance du Carnaval de Paris, j'ai très vite réalisé que pour exister un Carnaval avait besoin d'être organisé. Mais de quelle organisation a besoin le Carnaval ? C'était pour moi un mystère. Aucun livre que je consultais me l'expliquait. Et les courriers que j'ai envoyé en 1998 à 40 sociétés philanthropiques et carnavalesques de Dunkerque et des villes alentours sont restés sans réponses.

J'ai compris, au bout de 18 ans de recherches, que les goguettes étaient la base de la fête vivante et populaire en France. De célèbres chansons ou comptines françaises viennent des goguettes, comme : Frère Jacques, Dansons la Capucine, Ma Normandie, Le Temps des cerises, L'Internationale, Turlututu chapeau pointu, Fanfan la Tulipe, l'air du Carnaval de Dunkerque. Les goguettes formaient jadis un mouvement de masses. On en rencontrait partout. Par exemple, savez-vous qu'aux obsèques de Victor Hugo en 1884, la participation d'une goguette celle des Béni-Bouffe-Toujours, fut très remarquée ? Des goguettes, il y  en avait des milliers dont des centaines à Paris, et d'autres ailleurs, jusque dans les petits villages. Les livres d'Histoire officielle n'en parlent pas. Certains auteurs les mentionnent uniquement comme des lieux d'opposition républicaine au régime royal ou impérial. En fait, la plupart des goguettes n'avaient aucune orientation politique. D'autres auteurs réduisent les goguettes à des préfigurations des cafés-concerts, qui auraient pris ensuite leur place. Et beaucoup déclarent, en niant la réalité, que les goguettes ont disparu vers 1851 interdites sous le Second Empire. Cette fable fut inventée par des Républicains après la chute du Second Empire. Ils le chargeaient de tous les maux possibles. Et cherchaient ainsi à valoriser la Troisième République.

Tout ce qui, sous le Second Empire, avait eu un caractère ludique et populaires de masses fut envoyé aux oubliettes par les adulateurs de la Troisième République. En firent également les frais la musique festive de danses de Paris et les orphéons et rassemblements d'orphéons. Rien ne devait apparaître de positif du règne de Napoléon III. C'est seulement très récemment que la place devant la Gare du Nord à Paris a été baptisée en l'honneur de Napoléon III. Les témoignages sur la persistance des goguettes sous Napoléon III abondent. Contre l'évidence on trouve des discours insistant sur leur liquidation par Napoléon III.

En quoi consiste une goguette ? C'est un groupe traditionnel, convivial, libre, bénévole, ludique et gratuit. Qui se réunit ponctuellement pour partager des plaisirs simples. Boire, manger, rigoler, danser. Et surtout : chanter des chansons. Il ne coûte rien financièrement. Il peut également s'appeler autrement que goguette, par exemple : société lyrique, société des amis réunis, société bachique et chantante, société chansonnière, dîner chantant, société philanthropique et carnavalesque, etc. Ce groupe doit rester petit. Pour être viable, il doit compter au plus 19 participants. Cette question du nombre est cruciale. Si on arrive à 20, on constate que ça ne fonctionne plus pareil. On atteint une sorte de masse critique. Quand cette masse critique est dépassée, de nouveaux problèmes arrivent. Et créent des dissensions parmi les membres. C'est presque toujours l'échec assuré à moyen terme.

Ce phénomène a causé la disparition de pratiquement toutes les goguettes. Voyons comment ça s'est passé. En France, jadis, une loi frappait d'une lourde amende les associations regroupant sans autorisation plus de 19 personnes. Comme on le verra, cette loi répressive, sans que ce soit son but, protégeait en fait les goguettes. À Paris, pour éviter l'amende, les goguettes comptaient au plus 19 participants. En 1835, un procès fut intenté à la goguette de l'Enfer qui avait outrepassé le nombre de 19. Dans cette goguette parisienne, les membres avaient pour sobriquets des noms de démons. Ce procès fit jurisprudence. Il établit que si la réunion avait pour seul but de « boire et chanter », le nombre de participants autorisé pouvait dépasser 19. Alors, les goguettes commencèrent à dépasser 19 participants. Perdirent leur fonctionnement chaleureux, amical, fraternel, familial. Connurent des dissensions internes, des ambitions de commandements, des parasitages divers. Elles voulurent des moyens, de l'argent, des locaux. La politique s'en mêla. Ce fut une fuite en avant. Les goguettes s'affaiblirent. Reculèrent. Disparurent. Et furent oubliées. Ce processus a pris des décennies. Seules les goguettes de Dunkerque et des villes alentours résistèrent. Pourquoi ? Parce qu'à l'origine Dunkerque est une ville de marins-pêcheurs allant pêcher, chaque année, la morue au large de l'Islande et de Terre-Neuve. Cette pêche se pratiquait avec des lougres. Qui étaient de petits bateaux à voiles, montés par des équipages de 12 hommes. Les goguettes de Dunkerque et des villes alentours étaient à l'origine des goguettes de marins-pêcheurs. Traditionnellement, elles étaient et sont encore aujourd'hui, sauf trois ou quatre,de la taille des équipages morutiers dunkerquois. Résultat : à Dunkerque et dans les villes alentours, il y a toujours un formidable et très chantant Carnaval. Ailleurs en France, presque partout, les goguettes ont disparu. Et le Carnaval a disparu.

À Paris, j'ai fait renaître le Carnaval. Et à présent, que faire pour rétablir la tradition des goguettes d'avant 1835 ? Donner l'exemple. Dans ce butet pour s'offrir des moments festifs partagés,depuis mars 2014, j'ai créé une nouvelle goguette parisienne. Nous sommes à présent 12 très motivés, dont un guitariste. Notre goguette n'a ni cartes d'adhérents, ni cotisations, ni bureau, ni statuts déposés. N'a même pas de nom. Elle fonctionne très bien. Se réunit une fois par mois. Et espère faire école. Nous pourrons aussi un jour nous équiper avec une percussion et des jouets rustiques : des mirlitons ou bigophones. Qui sont des sortes de mirlitons améliorés. Nous renouerons ainsi avec une grande tradition qui voyait à partir des années 1880, et durant 60 ans, des centaines, puis des milliers de goguettes organisées en fanfares bigophoniques dans toute la France. Et des milliers d'autres de par le monde, comme aux États-Unis, où il en existait notamment des centaines montées sur bicyclettes.

L'oubli du mouvement des goguettes à Paris rend difficile sa renaissance dans la capitale. Renaissance qui pourrait démarrer plus facilement ailleurs. Et ensuite gagner Paris, en venant de lieux où mon appel serait plus facilement entendu et suivi.

En faisant goguettetout en nous amusant, nous faisons reculer un des plus grands fléaux de notre temps : le sentiment de solitude. Dont souffre un grand nombre de gensde tous les âges, et toutes les conditions sociales,habitants aussi bien en ville qu'à la campagne. Nous pouvons également suggérer à des enfants de créer leurs goguettes. Qui les fera grandir, créer et s'amuser. Je suis prêt à apporter bénévolement mon aide à tous ceux qui souhaiteraient créer des goguettes. Pour vivre heureux, il nous faut beaucoup de goguettes. Je rêve qu'il y ait un jour des millions de goguettes dans le monde. Et qu'il soit réorganisé sur une base festive. Mon amie Alexandraqui en 2011 à Asnières-sur-Seine avait créé une goguette, me disait :  « avant de faire une chose, il faut commencer par la rêver. »

La presse nationale française est remplie de nouvelles négatives : conflits divers, guerres, crises économiques. Mais, si nous parvenons à résoudre tous ces problèmes, pour autant, résoudrons-nous automatiquement ainsi aussi le problème du sentiment de solitude dont souffrent des dizaines de millions de gens ? Est-ce que par exemple les veuves seront à l'abri de la solitude si elles ne se conforment pas à l'ultimatum de « retrouver quelqu'un » ? Non, bien sûr, pas plus que les dizaines de millions d'autres personnes qui souffrent du sentiment de solitude. Que ce sentiment corresponde à une solitude effective ou non. Notre société favorise ce sentiment car elle pose pour principes que les relations sociales connaissent une base soit sexuelle soit économique, soit combinée des deux. En promouvant une troisième base : la base festive des goguettes, on peut sortir de cette alternative démoralisante. Sans que cette base soit en opposition avec quoi que ce soit de positif. Elle est et reste simplement libre, désintéressée et indépendante. La fête a des fois été niée comme phénomène positif. Au nom du fait que des malheurs existent. On ne voit pas en quoi renoncer à s'amuser mettrait un terme à nos malheurs. Renoncer ne ferait que rendre la vie plus triste. En 1919, une campagne d'affiches à Dunkerque dénonçait le Carnaval au nom des deuils de la Grande Guerre qui venait de finir. Un ami me rapportait il y a quelques années que quelqu'un lui reprochait d'organiser le Carnaval à Cherbourg-Octeville alors que le chômage y sévit. Renoncer à la fête ne ressuscite pas les morts; Et ne fait pas disparaître le chômage. Quoi qu'il arrive nous avons besoin de la fête.

Basile, philosophe naïf, Paris le 9 juin 2015

lundi 8 juin 2015

387 Sexualité et « contre-sexualité »

La contre-sexualité pourrit la relation intra-familiale et intra-amicale. De quoi s'agit-il ? De se dire, alors qu'il n'y a pas de désir : « il est naturel que je désire cette personne, mais je ne dois pas passer à l'acte car c'est une parente » ou « il est naturel que je désire cette personne, mais je ne dois pas passer à l'acte car c'est seulement une amie ». Ce type de raisonnement amène une tension causée par un raisonnement arbitraire, artificiel, car de refus d'un désir en fait inexistant, imaginaire.

Par exemple, quand j'étais très jeune plus d'une fois je me suis tourmenté en me disant : « je ne dois pas désirer ma sœur, parce que ce n'est pas une femme, mais c'est ma sœur ». Alors qu'en fait, je n'ai jamais désiré effectivement ma sœur. Mais, je me suis dit que je devais forcément la désirer, puisqu'elle était une très jolie fille. Cette pensée parfaitement idiote est issue de ce bourrage de crâne courant qui dit : « toutes les jolies filles sont désirées ». C'est faux. Le vrai désir est rare. Mais le désir imaginaire est des plus courants. Notre culture en quelque sorte « dope » la sexualité masculine et rend les garçons boulimiques sexuellement. Ils veulent souvent sauter sur tout ce qui bouge parce qu'on leur a expliqué que c'était normal, naturel, souhaitable, honorable, inévitable.

De plus, la confusion est conforté par une vision délirante de la sexualité. Par exemple : si on désire voir nue une jolie fille, on va se dire : « c'est le signe que je désire faire l'amour avec cette jolie fille ». C'est une déduction aberrante. Si on a envie de voir nue une jolie fille ça veut dire qu'on a envie de la voir nue. Point et c'est tout. Mais allez le faire comprendre à un garçon qui croit que nudité rime avec sexualité ? Et que si une fille est nue devant lui ça signifie forcément qu'il doit chercher à lui sauter dessus ?

Le corps est souvent plus conscient que la tête qui délire. Et, bien souvent, à la longue l'homme éprouve des « difficultés érectiles ». C'est-à-dire qu'il n'arrive plus à bander. Bien fait pour sa gueule de con. Une confusion en quelque sorte inverse arrive fréquemment : quand l'homme bande, il croit que ça signifie qu'il a envie, éprouve le besoin de baiser. En fait, le plus souvent c'est faux. La plupart des fois l'érection n'a aucune signification sexuelle. Mais allez l'expliquer à la plupart des gens. Ils vous prendront pour un rigolo, un fou. Tant pis pour eux. Qu'ils restent malheureux puisqu'ils font des efforts si importants pour y arriver.

Je connais un vieux qui me dit : « je bande encore, il faut que je me trouve une petite amie avant que je n'arrive plus à bander. » Bon courage et bonne chance ! En attendant, les femmes auraient plutôt tendance à fuir ce vieux libidineux. Je le soupçonne fort de fréquenter en catimini les prostituées.

S'agissant de la contre-sexualité je n'ai réalisé son existence et sa nuisance qu'aujourd'hui-même. Je parlais au téléphone avec ma sœur avec laquelle je n'avais pas parlé depuis longtemps. Et nous nous entendions très bien. Bien comme nous étions petits enfants. Et là l'évidence m'est apparue derrière cette harmonie retrouvée. Mais, en fait, me suis-je dit, je n'ai jamais éprouvé de désir sexuel effectif envers elle. On m'a mis de la confusion dans la tête, fruit de la contre-sexualité. Le refus ou la discussion de la validité d'un désir en fait imaginaire. Si je me suis tourmenté dans ma jeunesse en me croyant en but à un désir interdit pour elle, c'est parce qu'on m'avait rendu sourd au désir véritable, à son identification. La plupart de nos soi-disant désirs sexuels sont des chimères d'origine intellectuelle. On se dit qu'on désire alors qu'on ne désire pas du tout. Ou qu'on assimile d'autres souhaits à l'expression de ce désir en fait absent. Cette résistance à un désir en fait imaginaire trouble la paix dans la relation. C'est un phénomène que j'ai aussitôt baptisé « contre-sexualité ».

Basile, philosophe naïf, Paris le 8 juin 2015

samedi 6 juin 2015

386 Une société gymnophobe, vaginolâtre et hellenicide

Il fait très chaud hier à Paris. Je suis seul nu chez moi et vaque à des occupations diverses : écrire, lire, téléphoner, ranger, faire la cuisine, manger. Voilà que je dois sortir poster un courrier urgent et important. Je dois m'habiller pour aller jusqu'à la poste voisine. Je regarde les gens qui passent dans la rue. Ils portent tous des vêtements, pourquoi faire ? Ça ne sert à rien. C'est même malsain.

Ah oui, c'est pour la « pudeur » me direz-vous ? Mais, qu'est-ce que c'est cette fameuse « pudeur » ? Si on est nu, ce serait soi-disant « sexuel » ? Ce qui signifie que la nudité commanderait aux hommes de se précipiter sur le vagin des femmes pour les baiser... C'est quoi ce délire ?

Notre société est gymnophobe et vaginolâtre. La gymnité signifie le fait d'être nu. La gymnastique porte ce nom parce que, à l'origine, elle se pratiquait nu. La gymnophobie c'est l'horreur de la nudité. Notre société a horreur de la nudité. Elle est folle. Elle est malade. Elle vomit la nudité, notre état naturel et bienvenu quand il fait chaud, au nom de l'obligation de sauter sur le vagin des dames et jeunes filles si nous les hommes sommes nus. Quelle connerie ! Cette idolâtrie du vagin, c'est la vaginolâtrie. Quand, il y a plus d'un an, j'ai commencé à vivre nu chez moi quand je suis seul, je trouvais ça très agréable. Mais, en même temps, j'avais l'impression de ne pas être libre. De devoir rester enfermé chez moi. Et subir la brimade de devoir m'habiller pour sortir. A présent, c'est différent. Je me sens libre. Ce sont les autres, dehors, qui m'apparaissent enfermés et malheureux dans une société délirante.

Dire que chez les Allemands, qu'il est très à la mode de critiquer en France en ce moment, dans les grands parcs de Munich ou Berlin on est libre de se dessaper entièrement. Pas si cons que ça, les Allemands ! Et chez les Français ? L'arrestation, l'amende, la prison, pour « exhibition » !

Au Québec existe le délit d'« exposition des organes génitaux ». On n'est pas nu, on « expose »...

Il y a certainement en Allemagne plein de choses moches comme il y en a aussi chez nous. Mais, aujourd'hui où il fait encore, comme hier, bien chaud à Paris, j'aimerais bien aller me promener, à poil, bien sûr, dans les rues de Paris. Et que tout le monde fasse pareil. Se respectant les uns les autres et se promenant en souriant et chantant...

Mais, notre société est tellement morale ! Tout le monde est habillé dans la rue. Et, chez soi, chacun peut regarder des vidéos pornographiques sur Internet où on voit des jeunes filles se faire battre et violer. Ce sont des « actrices » de plus de 18 ans qui « jouent » les filles violées. Tout est en règle.

L'hypocrisie et l'ordre règne, et le massacre des Hellènes, l'Hellenicide continue :.

Les créanciers de la Grèce exigent à présent en échange de prêts d'argent que les retraites soient amputées de l'EKAS, une allocation mensuelle de 40 à 260 euros versée aux retraités grecs les moins fortunés. 48 % de ceux-ci touchent moins de 300 euros par mois. Et que la TVA fasse augmenter les prix des aliments, médicaments et de l'électricité de 10 %. Alors que 300 000 foyers grecs sont déjà privés d'électricité pour ne pas avoir pu régler leurs factures. La mortalité infantile depuis 2010 a augmenté en Grèce de 40 %. Il y a eu 4000 suicides, dont probablement des centaines de retraités poussés dans la misère par l'austérité. Comme Dimitris Christoulas qui s'est suicidé devant le parlement grec place Syntagma. Aujourd'hui, Juncker a refusé de prendre Tsipras au téléphone. Juncker veut que la Grèce se soumette. Elle résiste. Il n'est pas content. L'Europe donne l'impression d'être dirigée par des machines à calculer. Quand on sait qu'on dépend de ces machines à calculer pour beaucoup de choses, ça n'est pas très rassurant.

Basile, philosophe naïf, Paris le 6 juin 2015

mercredi 3 juin 2015

385 Petite fable de la girafe

Des lionnes, en chassant dans la brousse, abattent une girafe.

Le lion vient, les éloigne.

Va se servir des meilleurs morceaux.

Puis s'en va repu et content, faire la sieste. Et digérer.

Ensuite, reviennent les lionnes.

Qui mangent à leur faim.

Après, repues et contentes, elles vont faire la sieste. Et digérer.

Puis arrivent les lionceaux.

On leur a laissé de quoi manger.

Ils mangent à leur faim.

Et se retirent près des lionnes, repus et contents.

Faire la sieste, digérer et jouer.

Enfin, c'est le tour des charognards : lycaons, hyènes et vautours.

Il reste de la viande !

Ils se précipitent sur la carcasse de girafe.

Mangent à leur faim.

Puis s'en vont, chacun de son côté, repu et content.

Faire la sieste et digérer.

Mais voici que l'histoire se répète. Les animaux ont faim de nouveau. Les lionnes partent à la chasse et abattent une girafe, ou un zèbre. Peu importe, voire même un zébu... zébu, z'ai plus soif, hâhâhâ ! Mais voici qu'arrive l'homme. Il s'installe près de la girafe prête à être mangée. Arrive le lion.

- Ah ! C'est toi, le lion, tu es le Roi des Animaux, fait l'homme. Tu as sûrement de quoi payer ta pitance !

- Que nenni, Messire, répond le lion. Je viens de faire des opérations financières hasardeuses. Il ne me reste pas un sou. Je n'ai même pas de quoi payer ce délicieux repas ! Puis-je manger quand même ?

- Pas question ! Fait l'homme, tu n'as pas de quoi payer. Passes ton chemin !

Et le lion s'en va, désespéré, le ventre vide. Part dans la brousse, on ne sais où. Et disparaît.

Arrivent les lionnes. Elles ont faim. Et avisent la carcasse en se léchant les babines. L'homme les interpellent :

- Bonjour, Mesdames, que vous êtes mignonnes... vous avez faim ? Vous avez de quoi payer votre repas ?

- Nous sommes désolées, répondent les lionnes. Nous avons travaillés et même chassés cette girafe. Mais notre patron a fait faillite. Il ne nous a pas payé nos salaires. Nous n'avons pas d'argent, sommes au chômage. Et n'avons pas encore touché nos maigres indemnités. Pouvons-nous manger quand-même ?

- Pas question ! Fait l'homme. Non mais ! Qui ne travaille pas ne mange pas ! Passez votre chemin !

Les lionnes s'en vont désespérées et affamées dans la brousse. Et disparaissent on ne sais où. Laissant la girafe qu'elles ont chassé sans pouvoir en manger.

Arrivent les lionceaux.

- Bonjour les enfants ! Fait l'homme. Ça fait plaisir de voir une belle jeunesse comme vous ! Allons, il vous faut grandir ! Ce qui signifie qu'il vous faut manger ! C'est essentiel ! Au fait, vos parents vous ont-ils donné de quoi payer cette modeste cantine ?

- Nous sommes désolés, répondent les lionceaux. Notre papa a perdu son travail. Notre maman n'a pas d'argent. Il n'y a pas un sou à la maison. Nous avons très faim. Pouvons-nous manger quand-même ?

- Comment ça ? Manger sans payer ? Bande de petits saligots !! Je vais vous apprendre la vie, moi !! Allez ! Dégagez, sinon j'appelle la police !

Les lionceaux s'en vont désespérés, le ventre creux. Ils partent dans la brousse. Disparaissent on ne sais où. Et voilà que soudain on entend un terrible vacarme. C'est la troupe des hyènes, lycaons et vautours.

- Bonjour Messieurs-Dames, fait l'homme. Vous voulez manger ? Avez-vous de quoi payer ?

- Non, nous n'avons pas d'argent, car c'est la crise, répondent en chœur hyènes, lycaons et vautours. Mais nous ne sommes pas comme ce grand connard de riche ruiné, le lion, ou ces classes moyennes affectées par la crise, qui en temps normal votent socialiste, comme les lionnes. Nous sommes la masse, nous sommes le peuple ! Quand bien-même on nous insulte et donne mauvaise réputation ! Il est préférable d'être une honnête hyène ou un honnête vautour qu'un immonde homme !

Et ils se jettent sur l'homme, lui cassent la figure, le font fuir. Et puis font bombance.

Moralité : manger est un droit. L'argent est une saloperie. Et la dette, qu'elle soit grecque, française, italienne, espagnole, belge ou autre doit être annulée.

Enfin, une question : quand il y a de quoi nourrir tout le monde sur terre, est-il normal, inévitable, légitime, juste et nécessaire d'exiger de l'argent de ceux qui ont faim, pour qu'ils soient autorisés à manger... quitte à ce qu'ils soient affamés, désespérés et réduits à la mendicité ?

Basile, philosophe naïf, Paris le 3 juin 2015

lundi 1 juin 2015

384 Le Savetier et le Financier

Une fable de la Fontaine est parfaitement d'actualité : « Le Savetier et le Financier ». Le pauvre Savetier est bien plus joyeux et heureux que le riche Financier.

Les Bretons disent traditionnellement : « On peut pleurer dans un palais et rire dans une chaumière. »

On a l'habitude de parler du « progrès » qui se mesurerait aux progrès techniques. Si on a des outils en pierre, on est « primitifs », car on est alors « à l'âge de pierre ».

Les colons anglais découvrirent jadis dans la terre de Van Diemen - appelée aujourd'hui Tasmanie, - des habitants qui vivaient nus. Ils en conclurent qu'un humain vivant nu ne peut pas être un humain. Et ils exterminèrent les habitants de la terre de Van Diemen. Ils le firent sur le mode de la chasse sportive, la chasse au renard.

Si le « progrès » se mesure aux prouesses techniques, faut-il en conclure alors que l'Allemagne nazie avec ses bombardiers Stukas, ses panzers et ses V2 était plus progressiste que les indigènes nus de la terre de Van Diemen ?

La « Civilisation » humaine n'est-elle pas plutôt l'expression du respect, de la bonne entente et l'harmonie entre les humains ? Qu'est-ce qui représente mieux la « Civilisation » : une grandiose guerre de conquête ou une paisible et modeste fête de village ?

Les politiques ont beaucoup de mal à appréhender la fête vivante et populaire. Par exemple, généralement ils ne comprennent rien au concept de société festive. Une société qui n'a d'autre but que l'amusement et le rire ensemble. Ce n'est pas sérieux ! Si, justement, c'est très sérieux et bien plus que nombre de projets dits « sérieux » !

Quand en 2011, le président du Fond monétaire international eu des ennuis avec la police et la justice new-yorkaise, je cherchais des informations sur lui sur Internet. Je tombais sur son blog où il expliquait que ce serait bien que ce soit les financiers qui gouvernent le monde et plus des élus du peuple. Mais que les peuples n'étaient pas encore prêts pour accepter la chose.

C'est ce que nous voyons tenté aujourd'hui avec la Grèce. Peu importe le résultat des élections de janvier dernier qui ont porté Syriza au pouvoir. Seul l'argent devrait compter. Au nom de « la dette », le gouvernement grec élu devrait appliquer la politique voulue par la troïka et rejetée par les électeurs grecs. Comme dit Hammami : « Quand il est question d'argent, il n'y a plus de démocratie en Europe. »

Et peu importe aux financiers et politiques non élus de la troïka que cette politique affame le peuple grec. Seul importe la finance. Exactement comme avec l'euro dont l'arrivée en France a fait s'envoler les prix, notamment des fruits et légumes frais. Trouver à présent en vente à Paris en saison des cerises à dix euros le kilo, des abricots à cinq euros le kilo est courant. L'Europe interdit aux pauvres et notamment aux enfants pauvres de manger des fruits frais. Peu importe que ces fruits frais finissent plutôt à la décharge que dans le ventre des pauvres. L'Europe s'en fout des pauvres. Elle ferme aussi les hôpitaux et les maternités.

L'Europe me fait penser à une vieille carcasse de voiture rouillée abandonnée au milieu d'une prairie. Et, autour, des gens sont là qui vous répètent sans cesse : « vous allez voir, elle va fonctionner ! L'année prochaine on va partir en voyage avec ! »

L'Europe, tout le monde le voit très bien, c'est un projet qui ne marche pas. Et doit être abandonné au plus vite. Tout le monde le voit ? Non, seuls des politiques nous disent le contraire et prétendent qu'elle doit être « améliorée », « approfondie ». Pourquoi anônnent-ils cette absurdité ? Étant en principe les mieux informés, ils devraient être les premiers à jeter ce produit monstrueux dans les WC et tirer la chasse. Pour quelle raison font-ils les imbéciles aveugles avec autant d'application ?

Plusieurs hypothèses sont possible à envisager : ils sont bêtes. La bêtise existe et est un facteur historique important. Quand Hitler attaqua l'Union soviétique en 1941, plutôt que d'attendre encore deux ans avant de le faire comme le lui conseillaient ses généraux, son impatience lui couta la défaite. Cette impatience était de la bêtise.

La bêtise peut aussi prendre une forme particulière : l'amour du pouvoir. Les politiques en sont malades... ils adorent le pouvoir. « Le pouvoir est la plus merveilleuse des drogues » disait l'important Kissinger. Or, quoi de plus excitant que le pouvoir « européen » plutôt qu'un simple pouvoir national ? Aujourd'hui, des petits politiciens s'assoient dans de grands trônes européens.

Trônes qui s'accompagnent de jolies payes. Un député européen touche paraît-il 9000 euros par mois. Un commissaire emmargerait à 24 000... Certes, le projet inepte et dévastateur européen ne se poursuit peut-être pas que pour l'argent, mais en recevoir ça aide à choisir cette voie sans issue.

En fait le projet européen fait crever la majorité des gens, mais rapporte à quelques-uns. Une bataille fait mal. C'est mauvais. Mais les corbeaux qui se nourrissent de charogne humaine sur le champ de bataille ne sont pas du même avis.

Les vingt-huit pays emprisonnés dans « l'Europe » en crèvent. Mais les charognards de l'Europe n'ont pas envie de lâcher leur proie. Tandis que des valets de plume leur lèchent le cul.

Mais quel intérêt y a-t-il d''être riches dans un monde en ruines ? Aucun, mais l'illusion d'être « grand », plus grand que soi, fait que les riches ont l'impression d'être plus qu'eux-mêmes. D'être un peu des immortels, avec en primes champagne, caviar et amours tarifés en quantité.

Un des plus grands criminels de l'Histoire, l'empereur chinois Hoang Ti, ayant unifié la Chine au prix de massacres et destructions horribles, souhaita ensuite qu'on lui trouve un remède à la mort et devenir immortel. Il chargea des hommes de rechercher la solution pour le rendre immortel. On connait la suite. Il est mort depuis longtemps.

Je suis sûr que certains des « grands génies » qui gouvernent aujourd'hui le monde rêvent comme Hoang Ti de trouver l'immortalité grâce à leur pouvoir.

Qu'est-ce qu'un palais ? C'est une maison trop grande. Pourquoi habiter un palais ? Pour se donner l'illusion qu'on est plus grand que soit. Et donc qu'on est un peu immortel.

Ces dernières années on construit de par le monde des tours de plus en plus hautes. Ces prouesses techniques absurdes ont pour résultat de créer des lieux inhumains et coûteux. Tout le monde sait qu'une maison à échelle humaine est infiniment plus agréable qu'une tour. Mais pour flatter l'égo surdimensionné des « élites » il faut des tours. Où ils n'iront, bien sûr, pas habiter. Ils se réserveront des résidences plus confortables. L'imbécilité gouverne le monde et a encore de beaux jours devant elle. Sachons promouvoir l'intelligence. La flamme du bonheur et du vrai progrès ne s'éteindra jamais. Allons toujours dans le bon sens. Un progrès même minuscule, vaut mieux qu'un grand recul. Quoiqu'il arrive, tâchons de rester un élément de la bonne partie du monde.

Basile, philosophe naïf, Paris le 1er juin 2015