vendredi 22 janvier 2016

507 Le remède à la misère de l'Humanité

La méchanceté humaine, déclinée sous diverses formes telles que le mépris, la haine, la violence, l'indifférence, est la cause de la misère de l'Humanité. Mais quelle est sa nature, son origine ? Qu'est-ce qui fait qu'un mignon bébé comme des centaines de millions d'autres mignons bébés, devient un jour un dictateur, un voyou, un conquérant ? Et cause le malheur d'innombrables personnes qui ne lui ont rien demandé ? La réponse une fois trouvée est évidente : la méchanceté est une maladie.

C'est une maladie particulière qui frappe l'instinct en l'homme. Instinct qui l'invite à l'amour et la fraternité. Celui-ci malade entraîne des comportements méchants, haineux, harcèleurs, indifférents... Nous avons à y chercher remèdes pour réduire les nuisances impliquées.

Il s'agit de traitements à élaborer, tester, appliquer. Essentiellement pour retrouver en nous notre propre nature plus ou moins contrariée par notre culture. Les thérapeutes qui se sont penchés sur les symptômes de cette maladie de l'instinct ont prôné divers outils : parole, produits chimiques. Il m'apparaît que le toucher peut jouer un rôle fondamental dans le traitement de ces affections. Par le toucher retrouver le lien avec la communauté humaine à laquelle nous appartenons tous.

Ce toucher, dans notre culture apparaît confisqué au bénéfice d'une caricature de relation souvent baptisée « sexuelle », et jadis appelée « charnelle ». La plupart des humains adultes sont aujourd'hui des analphabètes du toucher. Ils ignorent ce que c'est. Ils sont sourds, muets et aveugles tactilement. Le toucher leur fait peur. Les met mal à l'aise. Les terrifie. Ils sont sortis d'eux-mêmes et ne savent pas vivre dans leur peau.

Le retour à l'authenticité se fera par l'étude, l'apprentissage et la redécouverte du toucher réel, distinct de sa triste caricature généralement baptisée « sexuelle » et axée sur le coït obligatoire, indépendamment du désir réel et du respect réciproque.

L'enjeu est d'importance. Il s'agit d'un problème de Civilisation. A côté des disciplines médicales existantes doit naître, se développer une discipline nouvelle. J'avais pensé la baptiser, mais ne lui trouve pas de nom exact. Cette discipline est une expression du toucher réel, que la plupart des gens ignore et qui ne peut être expliquée avec des mots.

J'ai approché ce toucher il y a plus de vingt ans. Et mis une vingtaine d'années pour commencer à le connaître vraiment. C'est comme une langue oubliée qui ne ressemble à aucune autre. Ceux qui la connaissent n'ont pas besoin qu'on la leur explique. Les autres sont complètement extérieurs et ont du mal à réaliser ce que c'est. L'expliquer avec des mots ne les éclaire pas. Peut-être l'enseigner avec le geste et la parole est réalisable. C'est le nouveau défi que je me lance. Tenter de le faire sans me presser ni ruiner ma tranquillité.

D'autres disciplines thérapeutiques ont été inventées et n'ont pas toujours existé. Celle-ci pourrait apporter beaucoup. Et entre autres éclairer et clarifier certains problèmes de santé qui présentent des troubles superposés. Ainsi, par exemple, une personne qui a subit une agression développe simultanément deux séries de troubles divers : les uns sont d'ordre physiologique et mentaux. Les autres sont le résultat du désordre survenu dans l'instinct. Le tout entraînant des symptômes psychosomatiques : fatigue, crispations dorsales, etc. Pour traiter, il faut agir aux trois niveaux et pas seulement au niveau de la parole. Ce qui est souvent le cas aujourd'hui. Nous n'avons pas fini de découvrir la complexité humaine. Mais aussi de découvrir des nouveaux moyens de cures de problèmes douloureux et anciens.

Basile, philosophe naïf, Paris le 22 janvier 2016

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