mardi 30 août 2016

635 Pourquoi les femmes n'ont pas « le pouvoir »

Une grande dame de jadis, Louise Michel disait que « le pouvoir » corromps ceux qui l'exercent. Elle avait raison. Mais qu'est-ce que « le pouvoir » ? Pourquoi est-il recherché et par qui ? Pourquoi est-il conçu ?

Tous les hommes qui cherchent le pouvoir ont la même motivation : la masturbation

Pratiquant régulièrement la masturbation à partir de l'âge de douze-treize-quatorze ans, les garçons détraquent avec elle leur appétit sexuel. Ils ont tout le temps envie de baiser, ce qui ne corresponds pas au fonctionnement sensuel féminin. Il en résulte une frustration masculine avec une volonté furieuse, irréelle et illusoire de « posséder » l'autre, qui se dérobe et ne peut guère faire autrement. Ce désir de possession est un fantasme. Un humain ne peut pas « posséder » un autre humain. Alors il cherche par substitution quelque chose d'autre, et « le pouvoir » fait son apparition. L'homme de pouvoir s'affaiblit avec et a l'illusion que ce « pouvoir » le rend au contraire plus fort. Ce pouvoir illusoire peut se doubler d'un pouvoir prostitutionnel ou violeur bien réel. Les « grands de ce monde » sont connus pour leur boulimie de rencontres sexuelles.

Un ami me disait hier : « oui, mais la femme se masturbe aussi. » Sous-entendu : elle devrait donc connaître dans ce cas un fonctionnement similaire à celui de l'homme. C'est là que pour comprendre bien la différence homme femme il faut réviser et passer au feu de la critique certaines notions « classiques » et généralement admises. Définir les notions et les mots pour les rapprocher au mieux du processus vivant est essentiel pour parvenir à comprendre et analyser la réalité.

Tout d'abord l'orgasme n'existe pas. J'entends par là qu'il n'existe pas un phénomène similaire nommé « orgasme » qui se rencontrerait de façon en quelque sorte équivalente chez l'homme et la femme. Le prétendre est une ânerie. Les jouissances corporelles féminine ou masculine sont deux phénomènes rigoureusement différents et même indépendants. Ce qui entraine également que parler de « masturbation » comme si ce phénomène serait commun à l'homme et à la femme est aussi une prétention stupide et dépourvue d'objectivité. Car nous observons là deux phénomènes complètement différents chez l'homme et la femme.

Quand l'homme recherche la jouissance corporelle par sa caresse, il frotte son pénis en simulant l'acte sexuel et recherche l'éjaculation. Celle-ci survient comme un flash de drogue, quand elle survient et qu'elle est jouissive. Ce qu'elle peut ne pas être ou être de manière y compris très limitée.

La femme qui recherche la jouissance corporelle par sa caresse dispose de son clitoris, à moins que des barbares ne le lui ait ôté celui-ci. Cet organe exclusivement féminin n'a aucun équivalent masculin. Seuls des gros cons phallocentriques l'ont prétendu représenter un « petit pénis ». Ces gros cons étant généralement fiers d'en avoir un gros. Laissons ces gros cons à leurs discours. Revenons à l'étude de la réalité. Le clitoris est un organe jouissif et sensible à la caresse totalement indépendant de l'acte sexuel. Sa stimulation manuelle, linguale ou buccale peut se faire de pair avec celle des seins. Ceux-ci dédiés à la lactation sont reliés psychologiquement au phénomène de l'allaitement des enfants.

La caresse de son clitoris peut amener une femme jusqu'à dix « montées » successives et plus de son plaisir amenant une satisfaction à chaque fois. Elle peut apprécier qu'un amant lui lèche et suce le clitoris sans éprouver pour autant quelque envie que ce soit de recevoir son pénis dans le vagin.

Ce dernier existe aussi et la femme peut parfois avoir envie et plaisir de copuler avec un homme. Elle peut aussi ne pas en avoir envie ou rarement et être parfaitement équilibrée et épanouie. Les discours phallocentriques et à la mode ne l'admettent bien sûr pas du tout. Mais pourquoi si richement dotée sensuellement avec ses seins et son clitoris une femme aurait forcément envie de « baiser à couilles rabattues » ? C'est là le fantasme de l'homme à l'appétit sexuel dévorant et détraqué par sa pratique masturbatoire quotidienne!

Certaines femmes souhaitant devenir mère trouvent l'acte sexuel intéressant. Quand elles ont accouchée de leur dernier enfant programmé, aujourd'hui souvent le deuxième, il arrive qu'elles n'ont plus du tout envie de recevoir en elle le zizi masculin. Parfois néanmoins elles vont par pitié consentir à écarter les jambes. Comme me le racontait un ami que j'ai depuis perdu de vue. « Ma femme me traite comme un petit garçon. Tu veux vraiment baiser encore ? Tiens, voilà mon vagin, tu peux jouer avec ! »

Certes, il existe des femmes dont quantité d'hommes rêvent, qui ont de gros besoins de pénétration vaginale. J'en ai connu une, quelle ennui ! Aucune sensualité, allons-y, rentres-moi dedans ! Quel soulagement quand elle est partie voir ailleurs et continuer ailleurs ses cabrioles !

Certains cherchent à s'alimenter. D'autres font des concours alimentaires par exemple du plus gros mangeur de choucroute. Cette femme pouvait concourir au titre de la plus grosse consommatrice de zizis. Ce qui ne présente aucun intérêt pour moi.

La femme vivant sa jouissance à la caresse tout à fait différemment de l'homme n'est pas perpétuellement en quête du pouvoir pour compenser un homme qui se déroberait. Elle le fuit plutôt et en permanence, et a peur du harcèlement.

Les statistiques et l’Histoire le démontrent de façon éclatante : la femme est infiniment moins portée sur la violence directe que l'homme. Que ce soit dans les statistiques criminelles ou dans celles des accidents graves de la route, les hommes responsables sont en écrasante majorité. Le pouvoir est une forme de violence. Une minorité voire un seul décide du sort de nombreux autres sans tenir compte de leur avis et même de leur intérêt. Si les femmes n'aiment pas la violence, c'est une raison de plus qui va les détourner du pouvoir.

La satisfaction optimale de chacun se trouve dans l'amour. La relation mère enfant représente l'amour le plus pur et authentique qui existe. C'est un sentiment très fort qui peut aussi détourner la femme du pouvoir.

Enfin, dernière raison souvent invoquée pour expliquer pourquoi les femmes sont souvent loin du pouvoir : l'hostilité des hommes de pouvoir et des hommes en général. Une femme qui veut se lancer dans la politique, par exemple, doit compter sur les nombreux croches pieds notamment de ses « amis » politiques. Les carrières politiques féminines interrompues précocement abondent. Les plaintes émanant de femmes politiques contre le caractère machiste et fermé de leur milieu sont fréquentes. En général dans n'importe quel domaine se rencontre l'hostilité aux femmes parce qu'elles sont des femmes. Cette hostilité émanant des hommes, bien sûr, pas heureusement tous les hommes, mais énormément d'entre eux. Dans le domaine entrepreneurial existe le très fameux « plafond de verre » qui bloque l'accès aux postes de responsabilités les plus élevés.

Mais, comme passé en revue ici, ce n'est pas uniquement et simplement le machisme qui prive les femmes du pouvoir. Pouvoir dont la solution serait plus l'abolition pour tous que le partage à parité. Ce qui est un autre débat. Il soulève la question de la responsabilité individuelle de chacun, en particulier des hommes. Pour renoncer à la recherche du pouvoir, et aux pratiques qui conduisent à la soif de celui-ci : consommation pornographique et masturbation réalisée à la main ou dans divers orifices anatomiques.

Basile, philosophe naïf, Paris le 30 août 2016

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