samedi 3 septembre 2016

640 Prévention et thérapie du viol

Le principal et premier problème de l'Humanité n'est pas la misère, les guerres, la famine, la destruction et la pollution de l'environnement, l'opposition nomade sédentaire, la criminalité en général, l'ignorance et l'analphabétisme, la maltraitance des enfants. Le principal et premier problème de l'Humanité, c'est la maltraitance de la femme par l'homme, en premier chef le viol. Car, tant qu'un peu moins de la moitié adulte de l'Humanité sera en guerre contre le reste de l'Humanité adulte, comment voulez-vous que puissent être résolu n'importe lesquels des autres grands problèmes de l'Humanité ?

Le viol, quand il est commis reste le plus souvent impuni, voire absout, encouragé et pire, c'est la victime elle-même qui est très fréquemment culpabilisée.

Quelques chiffres terrifiants : selon un sondage 60 % des hommes au Canada se déclarent prêts à violer au cas où l'impunité serait assurée pour ce crime. 25 % des hommes en Afrique du Sud déclarent avoir commis un viol, souvent en réunion. 65,1 % des Brésiliens déclarent que les femmes « provocantes » méritent le viol. Et les propos entendus quand un important homme politique français fut accusé de viol il y a quelques années ne sont guère plus encourageants. Un célèbre journaliste parisien déclara, au vu du fait que la plaignante était une femme de ménage d'un grand hôtel new-yorkais : « ce n'est qu'un troussage de domestique. » Un ancien ministre français de la culture eu ces mots : « il n'y a pas mort d'homme. »

Le viol amène des questions : comment le prévenir ? Comment soigner les victimes ?

Il serait bon d'ouvrir le débat sur le viol et sa fréquente impunité. Sachant que sur l'échelle des incivilités sexuelles on commence avec des petites blagues « uniquement pour rire » et on fini avec le viol et le meurtre. Le meurtre d'une femme parce qu'elle est une femme est défini dans certains pays par un terme spécifique : le féminicide. On pourrait ajouter un autre terme : le lesbicide. Car si on en croit des articles sur Internet, des femmes sont assassinées en particulier en Afrique du Sud, simplement parce qu'elles sont lesbiennes. Ce mot existe déjà en anglais.

Il ne faut pas passer le temps à dénoncer les abus antiféminins commis dans divers pays et oublier ceux qui se commettent chez nous. Parler de certains crimes commis dans des pays étrangers et lointains sert souvent à dissimuler ce qui se fait de mal en Occident et en France. Et notamment la mansuétude à l'égard des violeurs, jusque y compris dans des articles sensés dénoncer le viol.

Un exemple que j'ai relevé dans un article très récent sur Internet. On y parle de l'avortement sélectif des fœtus féminins, du déficit de naissances féminines qui en résulte en Inde. Pour ajouter que c'est le manque de filles à marier qui fait augmenter à présent le nombre de viols. Ce propos apparemment anodin est parfaitement ignoble. Car il laisse entendre que si on manque de femmes c'est parfaitement logique, naturel, automatique, allant de soi de violer des femmes. Pour ma part, tout en rêvant de rencontrer une femme j'ai passé à plusieurs reprises de longues périodes, jusqu'à dix ans, sans avoir l'occasion de « faire l'amour ». Je n'en suis pas devenu un violeur pour autant ! À lire l'article, on croirait que l'homme violeur est absout, car le pauvre, il lui manque un trou à remplir avec sa bite dans le cadre du mariage.

Et ces pauvres Indiens, il leur manque pour soulager leurs couilles des filles à marier. C'est donc que les filles à marier servent ici de vide-couilles aux maris. Ça les calme un peu et ils ne violent plus que discrètement, « dans le cadre du mariage », leur femme ou leurs filles ! Quelle belle estime ici pour le mariage !

Notre société est malade. Ses condamnations du viol sont quelquefois des condamnations des victimes de viols. Ainsi, quand parlant du viol incestueux certains commentateurs parlent de « meurtre psychique ». Pensent-ils à l'effet de ces mots sur les victimes survivantes ? Elles n'auraient guère plus autre chose à faire que se supprimer !

Pour prévenir les viols, il faut mettre en garde les hommes sur l'origine de ceux-ci. Il s'agit d'un dérèglement de l'appétit sexuel combiné avec les effets d'une mauvaise éducation machiste. Le dérèglement de l'appétit sexuel est causé par la pratique régulière de la masturbation à partir de l'âge de 12-13-14 ans. Au bout de dix années de branlette quotidienne le garçon se sera branlé 3650 fois ! Et on prétend que ça n'a aucune conséquence psychologique et physiologique ! Bien sûr, de nos jours, dès qu'on critique la sacro-sainte masturbation on se fait traiter de curé. Car les curés ont condamné la masturbation en tous cas manuelle. Ils ont aussi condamné la guerre ou la torture. Si on condamne la guerre ou la torture, se fait-on traiter de curé ? Mais mettre systématiquement en doute et tourner en dérision ceux qui critiqueraient la baise tout azimuts est très à la mode aujourd'hui. On le fait souvent chez nous en faisant référence aux curés, au pape ou à la religion.

Il faut dire à tous les hommes : « branlez-vous si vous voulez. Mais sachez que cet acte qui n'est pas anodin, ne fait pas forcément du bien même s'il est agréable. Car il perturbe votre appétit sexuel, ce qui a pour résultat d'engendrer une discorde entre vous et les filles. Vous aurez envie tout le temps de baiser, elles non. Quant à la pornographie, c'est une saloperie commerciale qui renforcera le désaccord affectif entre les filles et vous. » Il faut que les hommes soient conscients de l'existence de la toxicomanie masturbationnelle endorphinique masculine. Après, c'est à eux de prendre leurs responsabilités et faire leurs choix de vie.

Il faut également mettre en place une thérapie efficace, c'est-à-dire des soins efficaces pour les violés. La violence physique et morale sans limites du viol se soigne par la douceur physique et morale strictement encadrée.

Un viol est une blessure. On ne saurait soigner une blessure simplement avec des propos doux et rassurants, même s'ils aident à soulager la souffrance. Il faut des soins physiques. Le viol est une agression violente. Il faut en réaction contre elle donner des caresses pacifiques et rassurantes. Dans un cadre correctement éclairé, en présence de tiers proches, faire de douces caresses sur des parties sensibles de la victime non connotées comme « sexuelles ». Telle est la base du traitement.

Ces parties non connotées comme « sexuelles » sont la tête, le cou, le haut du dos, les bras, les jambes au dessous des genoux. Il faut que la personne violée se ré-apprivoise progressivement au contact tactile rassurant. Ce genre de traitement s'effectuant bien sûr avec un patient habillé autant qu'il est possible sans contrarier les soins. La caresse sera similaire à celle donnée par les petits enfants. Il s'agit d'un toucher particulier et très doux difficile à expliquer ici avec des mots.

La seule difficulté pour mettre en place de tels soins étant l'hégémonie des traitements verbeux ou médicamenteux aujourd'hui privilégiés. Sans compter qu'il existe un pouvoir des spécialistes médecins ou non qui verraient d'un mauvais œil des soins concurrents des leurs. Surtout s'ils se révèlent plus performants et efficaces. Beaucoup de traitements de personnes choquées, notamment par des viols, sont également des sources de revenus non négligeables. Ce qui sera une raison de plus pour certains profiteurs de s'opposer à des traitements basés sur des caresses. Si par chance les résultats sont rapides et positifs, les spécialistes traditionnels actuels mis au chômage n'apprécieront pas. Ni les laboratoires pharmaceutiques commercialisant des spécialités dont on n'aura alors plus besoin. Le traitement des violés est aussi une source d'argent et un enjeu commercial. Certains défendront d'abord leur gagne-pain avant la santé des victimes. C'est à ces dernières et leurs amis qu'il appartiendra de mettre en place ces nouveaux traitements à base de caresses.

Basile, philosophe naïf, Paris le 3 septembre 2016

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