mardi 25 octobre 2016

676 La mécanique du viol des femmes et jeunes filles par les garçons

Qu'est-ce qui peut amener des garçons, des hommes apparemment équilibrés, gentils, sympathiques, bien élevés à se rendre coupables du crime abominable de viol ? Comprendre le processus qui les y mène peut être utile aux victimes pour se situer.

La plupart des humains suivent en gros le chemin suivant. Au départ de leur vie ils sont câlinés très fréquemment. Puis, vers l'âge de 4, 5, 6 ans survient leur sevrage tactile : l'arrêt pratiquement total des câlins. D'autres choses seront interrompues au même moment comme le dessin libre.

Vers l'âge de 12, 13, 14 ans, les garçons découvrent la masturbation masculine adulte. Ils vont la pratiquer ensuite tout le long de leur vie. Ce sera leur première et principale activité sexuelle. Ils pourront se branler jusqu'à un millier de fois et plus par an. Ce sera une véritable toxicomanie où la drogue consommée sera auto-produite par le drogué. Les endorphines émises au moment de l'éjaculation tiendront lieu de shoot de drogue.

La recherche de cette dose de stupéfiant se retrouvera dans le harcèlement sexuel, la drague et le viol. Au moment où il harcèle, drague ou agresse sa victime, le harceleur, dragueur ou agresseur n'est plus un homme qui s'en prend à une femme ou une jeune fille. C'est un drogué qui se jette sur sa dose. Plus rien n'a d'importance pour lui que parvenir à la consommation du stupéfiant convoité. Il méprise absolument tout le reste. La femme, la jeune fille n'a plus affaire à un homme, mais à un automate sexuel.

Le mot « masturbation » vient de manustupration : se salir la main. Or en fait la recherche toxicomaniaque des endorphines produites par l'éjaculation peut s'opérer en remplaçant la main par un vagin, une bouche, un anus. Il s'agira toujours de masturbation. On le voit, le mot à l'origine n'embrassait pas toutes les formes de masturbations.

Le mot coït, ou accouplement, devrait voir son usage exclusivement réservé à d'authentiques coïts ou accouplements. Quand existe un véritable désir réciproque. C'est très rarement le cas. Quantité de coïts ne sont que des masturbations. Et à terme de tels pseudo-rapports conduisent à de vraies séparations.

Pour les hommes retrouver leur authenticité de démarche avec le sexe opposé passe par une réflexion et remise en cause personnelle et l'arrêt complet de la toxicomanie masturbationnelle. Il semble qu'on en est encore loin. Renoncer à des activités traditionnelles réputées agréables ou l'étant effectivement comme la toxicomanie éjaculatoire endorphinique n'est pas une démarche facile. D'autant plus que quantité de « spécialistes » auto-proclamés, qui se branlent régulièrement, ne cessent de discourir pour vanter la poursuite de la masturbation durant toute la vie.

Quand on critique la masturbation, on est immanquablement considéré comme un moraliste puritain. Or ces derniers sont bien contre la masturbation manuelle. Mais prônent contre elle la masturbation intra-vaginale, où la main branleuse est remplacée par un vagin. Il s'agit toujours bel et bien de masturbation. Les moralistes puritains sont juste contre une des formes de masturbation.

Seul l'acte sexuel intervenant entre deux partenaires véritablement désirant peut être considéré comme autre chose qu'une masturbation intra-vaginale ou intra-anale. La mécanique du harcèlement sexuel, de la drague et du viol des femmes et jeunes filles procède de la masturbation masculine adulte. La masturbation masculine adulte n'est donc pas toujours si inoffensive qu'on prétend qu'elle soit.

Basile, philosophe naïf, Paris le 25 octobre 2016

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire