mercredi 1 février 2017

717 Quatre grands mythes sexuels : l'amour, la liberté, le mariage et la fête

Les humains réalisent facilement qu'en amour les choses ne marchent pas bien. Sans parvenir à identifier clairement ce qui ne fonctionne pas, ils vont souvent s'imaginer trouver la solution, à travers l’invocation de mythes.

Au nombre de ceux-ci on trouve l'amour, la liberté, le mariage et la fête.

Le mythe de « l'amour » consiste à avancer qu'il existe une grande et belle chose mystérieuse qui résoudrait tout. « On est amoureux », « c'est l'amour », « ils vivent le Grand Amour » et hop ! Il n'y a plus aucun problème. Sauf que le problème est que cette grande, belle et mystérieuse chose n'existe pas. Il existe certainement des personnes qui s'entendent bien, mais absolument pas en vertu de ce produit fabuleux indéfinissable et qui serait une sorte de panacée miraculeuse pour tous les ennuis du cœur. Un avatar du mythe de « l'amour » consiste à dire qu'il faut « suivre son cœur ». C'est un moyen très efficace pour se mettre dans les plus sérieux ennuis.

Un autre grand mythe est représenté par « la liberté ». On décrète que tout le problème se résume au manque de liberté. Soyons libres, et hop ! Tout va bien ! Libre de quoi ? Comment ? Mystère, ou plutôt « cherchons notre bonheur sans tenir compte des réalités et tout s'arrangera ». Tout ne s'arrange pas, bien sûr.

A l'inverse de « la liberté » on trouve « le mariage ». Là, « c'est du sérieux », « on s'engage » et devant témoins et en grandes pompes. Alors, le bonheur est là ? Ça peut arriver, mais ça n'est pas toujours le cas.

Enfin, un quatrième mythe se dissimule derrière « la fête ». « La fête » c'est un moment de licence, de rencontres, de liberté. Alors, dans son cadre, hop ! Tous les problèmes de l'amour se résolvent. On fait la rencontre merveilleuse. Mais dans la réalité, en fait on ne la fait là pas plus et pas moins qu'ailleurs.

Ces quatre mythes ont la vie dure, très dure. Des personnes parfaitement raisonnables vont par moments céder à une sorte de délire. Elles deviendront déraisonnables par références à ces mythes. Au lieu d'identifier une personne ou une situation comme une source d'ennuis à éviter, elles se trouveront toutes les excuses du monde pour faire le contraire. Reprendre conscience de la réalité sera douloureux et elles y laisseront des plumes.

La réalité est plus belle et plus douce que tous les mythes, mais il faut parvenir à la connaître. Ce n'est pas donné à tout le monde. Dissimulée derrière le mur des mots elle attend qu'on vienne à sa rencontre.

Quand on renonce à se servir de son intelligence, on se met dans les ennuis. Faut-il s'en étonner ?

Le mur des mots n'est qu'une vaste illusion. La réalité fait peur car l'inconnu fait peur. Et l'amour vrai est souvent un inconnu pour les humains habitués à vivre d'autres choses, contraires à leurs intérêts. Pour s'en sortir, il ne suffit pas de rencontrer de bonnes explications, ce qui peut arriver. Il faut parvenir à les comprendre, s'en imprégner, les assimiler pleinement. Ce qui peut demander et demande le plus souvent bien des années d'efforts.

Nombreux sont ceux qui préfèrent le confort des illusions à la mode. C'est une solution de facilité qui rend leur vie misérable, triste et ennuyeuse.

Basile, philosophe naïf, Paris le 1er février 2017

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire