jeudi 18 mai 2017

761 Comment le patriarcat ruine nos vies

Le patriarcat prétend résumer la femme à un orifice naturel à boucher ou refuser de boucher par l'organe sexuel masculin et à une travailleuse gratuite ou au mieux sous-payée. Pour obtenir ce résultat, le patriarcat encourage les hommes à mentir aux femmes. Si un homme ne suit pas ce chemin il est traité d'homosexuel et traditionnellement risque le pire.

Le patriarcat mérite d'être dénoncé, traqué et détruit. Il ruine la beauté de l'Humanité, empêche l'amour et rend malheureux l'ensemble des humains à part une minorité. Il rend malheureux y compris les machos les plus affirmés et certaines femmes qui hélas les encouragent. Ces hommes et ces femmes malheureusement rendent malheureuses beaucoup de personnes qui ne leur ont rien demandé, dont d'innombrables femmes.

Aujourd'hui après-midi j'ai eu une intéressante conversation avec une femme qui a souffert toute sa jeunesse du patriarcat harceleur. Elle est blonde aux yeux bleus et vivait alors à Marseille. À présent qu'elle a cinquante ans et vit à Paris, elle me dit apprécier la tranquillité. Il n'est pas normal que la beauté et la jeunesse soient des fardeaux à porter par la faute d'un troupeau d'imbéciles de sexe masculin. Il faut trouver des solutions pour liquider le problème du patriarcat. Ce n'est pas parce qu'il est ancien qu'il ne peut pas être résolu. La peste et le choléra sont des fléaux très anciens auxquels existent des remèdes modernes. Alors, pourquoi ne pourrions-nous pas trouver de remèdes à la peste machiste et au choléra phallocratique ? Et déjà nous pouvons radicalement nous en débarrasser ou tout au moins les identifier et tenir à distance au niveau de nos relations.

Le patriarcat dévaste les relations humaines. Je prendrai ici deux exemples vécus. Un jour je me retrouve en tête-à-tête avec une jeune fille amie assise à côté de moi. Sans me dire un mot en ce sens elle manifeste le désir aigu que je lui caresse les seins. Elle se tortille bizarrement afin de mettre ses seins au contact de mes bras ou mes mains. Sur le coup, je ne donne aucune suite à ce désir affirmé. Je fais comme si je ne remarquais rien. Pourquoi ? Parce que le patriarcat me dictait qu'à moins d'avoir une relation sexuelle impliquant le coït, on ne caresse pas les seins d'une jeune fille. Or ce schéma est faux. Tout simplement cette jeune fille souhaitait que je lui caresse les seins et c'est tout. Pourquoi je n'ai pas exaucé ce désir ? Parce que le patriarcat me susurrait à l'oreille : « le cul sinon rien ! » Alors que le cul n'était tout simplement pas à l'ordre du jour.

Une autre fois, un matin, une jeune fille en vacances dormait dans un lit voisin du mien. C'était la fin de son séjour et une heure après nous devions partir à la gare. Cette jeune fille faisant mine de dormir me découvre ses cuisses, le bas de son ventre et comme elle avait tiré de côté son slip, me laisse admirer son « origine du monde ». Assez soufflé par cette attitude, je m'interroge et ne fais rien. Pourquoi ? Parce qu'imprégné par la culture ou plutôt l’anti-culture patriarcale, j'ai en tête son credo : « le cul sinon rien ». Et comme je n'ai pas envie de « faire l'amour », j'en déduis qu'il est légitime pour moi de ne rien faire. En fait quand j'analyse à présent cette histoire, je me dis que cette jeune fille ne sollicitait nullement un accouplement, mais juste par exemple un aimable doigtage. Pour jouir et rien de plus. Et quand bien-même, si après celui-ci elle avait demandé un accouplement, quel problème ça représentait de dire simplement non ? Le patriarcat ignore les nuances et la variété des comportements humains. Il peut aussi ruiner les plus belles amitiés. Étant ami très proche d'une jeune femme j'ai fait et elle aussi une amère expérience. À une grande amitié nous avons cru judicieux et bien venu d'ajouter « le sexe ». Résultat, au bout de plusieurs années cette prétention stupide et mal venue a anéanti notre amitié pour longtemps. La faute en revenait au patriarcat qui prétend qu'un homme et une femme qui s'entendent très bien doivent forcément coucher ensemble. Ce qui est radicalement faux. On peut très bien aimer sans baiser tout comme on peut baiser sans aimer. L'unique chose qui compte pour être heureux c'est aimer et être aimé.

Basile, philosophe naïf, Paris le 18 mai 2018

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire