samedi 29 juillet 2017

833 Le grand désastre de la sexualité automatique et soi-disant libérée

Pour une dame de mes connaissances mon comportement est simple à analyser. Comme j'ai eu des problèmes d'agression dans mon enfance, je fuis la sexualité en inventant des théories justificatrices. Une autre dame de mes connaissances m'expliquait hier qu'elle n'avait « aucun problème avec le toucher ». Par delà la diversité apparente des sujets traités, ces deux dames abordaient le même sujet : le grand désastre de la sexualité automatique et soi-disant libérée.

C'est une chose qui officiellement n'existe pas, comme quantité d'autres règles, conditionnements et interdits soi-disant naturels, inévitables, sécurisants et allant de soi.

Qu'est-ce à dire ? Je ne refuse rien mais exige une chose : l'acte sexuel ne doit survenir pour ce qui me concerne qu'à la condition nécessaire, impérative et pas suffisante d'exprimer un désir réel, authentique et réciproque. Or, qu'en est-il dans notre belle société occidentale, française et parisienne soi-disant « libérée » ? Certains gestes, certaines situations, certaines réactions « physiques » impliqueraient l'acte sexuel automatique. C'est « la sexualité automatique et soi-disant libérée ». Je suis dans un lit avec une jolie demoiselle ? Boum ! Faut y aller ! J'ai réussi à embrasser une jolie demoiselle sur certains endroits tels que la bouche, les fesses ou les seins ? Boum ! Faut y aller ! J'ai une érection ? Etc, etc.

Comme « alibi » on va invoquer la logique, la « Nature », et tutti quanti... Mais alors, si agissant ainsi avec tant de « logique », de « naturel », tout se passe généralement aussi mal, d'où cela provient-il ?

Et pourquoi tant de « couples » se séparent ? Tant d'hommes et de femmes souffrent du sentiment d'être seul ? Jusqu'à paraît-il aujourd'hui trente pour cent des étudiants de France ?

Nous vivrions soi-disant dans une société « libérée » qui a fait sa « révolution sexuelle » dans les années soixante-dix du siècle dernier. Sur Internet il n'y a jamais eu aucun de pornographie disponible en libre-service et autant d'articles pseudo-scientifiques nous expliquant l'art de grimper aux rideaux en cinq leçons.

N'importe quel individu, fut-il un embobineur ou une embobineuse, est en droit de s'affubler du titre de « sexologue ». L'usage du terme n'est l'objet d'aucune réglementation officielle. Et venir nous bramer ses conseils et critiques dans les oreilles. S'il a usé son fond de jupe ou de pantalon sur les gradins d'un amphi de fac de psycho, il ajoutera : « psychologue ». Comme ça, ça fera bien : « psychologue sexologue » ! Il sera bien payé, y compris quand il dit ou écrit des bêtises.

Le grand problème est qu'au lieu de s'écouter, nous écoutons la détestable petite musique de la sexualité obligatoire. J'ai fait ci, elle fait ça, donc on doit faire la chose... Ou on doit partir en courant pour l'éviter.

Justement, cette dame qui n'a « aucun problème avec le toucher », elle croit que certains touchers impliquent l'acte sexuel quand bien-même on n'en aurait pas envie. C'est le devoir conjugal revu et simplifié. Je te touche là, donc, si tu ne « résiste » pas, on fait la chose. Ce mode de fonctionnement est celui de nombreux « couples ». Et justement un beau jour ils se séparent les « encouplés » ! N'y aurait-il pas une relation de cause à effet entre ce mode de fonctionnement sexuel « automatique » et leur séparation ? Si, justement ! Mais pour le voir il faut ouvrir les yeux. Et renoncer à ces dévastateurs « automatismes » sexuels. J'espère avoir été clair. De toutes manières je serai amené à reparler de la question.

Basile, philosophe naïf, Paris le 29 juillet 2017

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