samedi 29 juillet 2017

834 L'art de grimper aux rideaux à l'orientale

Une dame de culture orientale a horreur des caresses et s'éclate comme une bête en faisant juste la chose. Explication : sa culture orientale l'a ouverte sur la méditation. Cet exercice mental, ou plutôt cet état mental auquel on adhère, vous place en situation psychique d'être pleinement présent sans le parasitage de pensées ayant trait à autre chose que la situation, le moment vécu. Ainsi est donné liberté totale au shoot d'endorphines lié à l'acte sexuel. Ce qui explique que la dame avec un acte sexuel sommaire grimpe systématiquement aux rideaux.

L'orgasme et la méditation se confondent. La plupart des gens l'ignorent. Probablement environ 99,99 % de la population...

Ce rapport entre les deux phénomènes explique que généralement on grimpe aux rideaux peu de fois dans sa vie. Ensuite, on sort de la méditation très simplement : on cherche à retrouver ce qu'on a vécu. Et plus on cherche, moins on trouve. Il suffit de chercher pour ne pas trouver.

Alors, on imagine des scénarios, des recettes, des règles, toutes généralement plus inefficaces les unes que les autres. Et surtout on tourne systématiquement le dos à la seule voie qui mène à grimper aux rideaux si cette voie veut bien aller ce jour-là dans cette direction.

Les propos sur le fait de se connaître l'un l'autre pour grimper plus aisément aux rideaux, etc. relèvent de l'aberration. On grimpe un jour aux rideaux et plus après. Et si on analyse la situation où on a grimpé aux rideaux, elle était apparemment des plus quelconques. Qu'est-ce qui s'est passé alors de différent ? Pour des raisons particulières on ne s'est pas embarrassé de pensées qui annihilaient l'état méditatif. Ce moment atteint sans intentions de l'atteindre, on ne risque pas ensuite de le retrouver tout simplement parce qu'on cherche à le retrouver.

C'est aussi pourquoi en amour « au début c'est toujours bien ». Parce que c'est inattendu et on l'accepte sans le pré-penser. Après, on veut retrouver ce qu'on a connu et c'est terminé.

Il n'y a rien de plus compliqué pour certains que parvenir à être simple. Simple comme l'enfant qui, avant sa naissance, perçoit et entend, découvre et accepte, s'éveille à la vie. Plus tard, une fois né, on nous apprend à ignorer la vie en pensant. Pensant le plus possible et ne vivant pas. Pour vivre, il faut arriver à des états de non pensée, soit de méditation.

Et quand cet état est concomitant à une pratique sexuelle, masturbation ou acte sexuel, on grimpe aux rideaux.

Ce qui généralement n'arrive que peu de fois dans la vie, car on ne sait pas méditer, surtout dans ces moments-là, durant ces activités-là.

On peut aussi méditer en faisant de la peinture, du jardinage, en se promenant dans la Nature, etc. Un ami qui vivait à Palavas-les-Flots m'a raconté cette belle histoire. Il connaissait un homme qui était vendeur chez un marchand de poissons de la ville. Cet homme était toujours d'une formidable et très belle humeur joyeuse. Un jour il lui a demandé quelle était sa recette pour avoir une telle joie de vivre. Ce vendeur de poissons lui a répondu que sa recette était la suivante : « chaque jour je vais m'allonger sur la plage durant deux heures et je ne pense à rien. » Ce vendeur de poissons était un grand sage. Pour beaucoup de gens c'était juste un très joyeux vendeur de poissons.

Beaucoup de choses justes ne s’apprennent pas par la réflexion mais avec la simple pratique.

Basile, philosophe naïf, Paris le 29 juillet 2017

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