vendredi 19 janvier 2018

884 La grande fraternité autogérée des cafés associatifs

J'ai créé le 11 décembre dernier l'article « Café associatif » dans Wikipédia. Depuis je l'ai beaucoup travaillé et enrichi. Il comprend une description des cafés associatifs, cinq photos et une liste de 352 cafés associatifs, dont 335 situés en France.


Il existait déjà dans Wikipédia les articles « Café littéraire », « Café-librairie », « Café philosophique », « Café polyglotte », « Repair café » et « Café scientifique », mais pas d'article « Café associatif », pourquoi ? À mon avis parce que personne n'avait su partir des cafés associatifs pour les définir. Mais à l'inverse ceux qui avaient cherché à les définir partaient de leur définition personnelle pour essayer de la faire ensuite coïncider avec la réalité, et n'y parvenaient pas.



Le site du « Réseau des Cafés culturels » demande « la reconnaissance institutionnelle » des cafés associatifs. Alors que la force et l'originalité des cafés associatifs est justement de ne pas être des institutions. Partir dans ce sens signifierait quoi ? Qu'il soit défini des normes pour prétendre être un café associatif ? Nombre de mètres carrés, d'adhérents, de livres, d'animations, chiffre d'affaire ?



Le même site énonce une charte à laquelle adhèrent les cafés associatifs qui veulent le rejoindre. Cette charte déclare que les cafés associatifs reconnaissent la laïcité. Est-ce qu'il faut de ce fait éliminer des contacts possibles les cafés associatifs chrétiens ?



Les cafés associatifs représentent un changement fondamental de la société. Hors du circuit de l'argent des cafés ouvrent et leur seul but premier est la convivialité, l'échange.



Comme je l'ai déjà écrit au début de ce texte, dans l'article « Café associatif » que j'ai créé dans Wikipédia est inclut une liste de 352 cafés associatifs. Pour la dresser j'ai pisté les cafés associatifs sur Internet. Et parcouru brièvement des dizaines de sites ou articles de presse.



Ce qui est remarquable entre autres dans ces cafés est qu'ils se placent spontanément hors de la politique. Ils sont fraternels. Je n'ai trouvé à ce jour qu'un unique café où s'est tenu une réunion politique électorale. Sinon, ils remettent fréquemment en cause certains aspects négatifs de la société, mais sans pour autant se proclamer « de gauche », « de droite », ou favorable à un parti politique précis. Le café associatif est un OVNI dans la société française où on passe souvent le temps à lancer des anathèmes contre telle ou telle fraction politique.



Mis à part les cafés associatifs chrétiens, qui sont proportionnellement très peu nombreux, les cafés associatifs ignorent le fait religieux. Ils sont neutres.



Et ils sont à but non lucratif.



Voici d'emblée éliminés pratiquement totalement les trois grands motifs de disputes dans notre société : l'argent, la religion et la politique.



Il reste à développer et faire sortir de chez eux les cafés associatifs. J'ai proposé au café associatif d'Avranches « Le Ti Boussa » et au café associatif parisien « Le Moulin à café » de se jumeler. J'ai fait une autre proposition à ce dernier café. Il est situé sur la place de la Garenne, place piétonnière. Qu'il invite l'« Underground Café », basé à Beaumont-du-Gâtinais en Seine-et-Marne, à venir lui rendre visite. Ce café est mobile et installé dans un autobus à impériale venu de Londres.



Ce sont là quelques premières idées. D'autres viendront. Commencent des jours passionnants.



Basile, philosophe naïf, Paris le 19 janvier 2018

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