samedi 12 mai 2018

984 Nouvelles du front omniprésent et disséminé du conflit originel

La prétention des hommes à dominer et même posséder le corps et l'âme des femmes a fait naître un conflit interminable. Il traverse la société. Déforme la vie. Dure depuis plus de dix mille ans. Ne connaît pas de vainqueur possible. Seule la paix pourra y mettre un terme. Cette paix permettra de mettre un terme à tous les autres conflits et parvenir à une paix perpétuelle.

Une conséquence immédiate et permanente de ce conflit est que le mensonge est omniprésent dans la société humaine. Alors que la confiance et la sincérité sont indispensable à la communication.

Je prends un exemple vécu. Dans une soirée se retrouve une invitée inattendue. D'une beauté remarquable, elle dégage même une sorte de magnétisme érotique. Magnétisme érotique qui va y compris me mettre un peu mal à l'aise. Car l'érotisme n'est pas vraiment ma tasse de thé. Après cette soirée je revois deux des personnes qui étaient là et ont vu cette beauté remarquable. L'une est un homme d'une soixantaine d'années. J'interroge ce témoin. Il commente la présence de la beauté en question en ne parlant que de son sens artistique à elle, qu'il aurait beaucoup remarqué. Qu'il a seul remarqué. Et sur le ton de la blague ajoute que moi, de mon côté, j'étais plus fasciné par l'érotisme de cette femme. L'autre témoin, une dame septuagénaire déclare que la beauté en question était charmante. Ces propos sont hypocrites. L'homme a passé la soirée non pas à apprécier le sens artistique de la beauté en question. Mais à s’interroger comment il pourrait faire pour parvenir à la mettre dans son lit. Et m'a attribué sa réaction à lui. La femme témoin n'a pas trouvé la beauté en question charmante, au contraire. Car elle était terriblement jalouse. Ainsi il en va du conflit originel. Bien souvent ce n'est pas qu'on ment, on ne fait que mentir.

Le vocabulaire lui-même perd son sens habituel. « Respecter », « fidélité », «  ne pas faire n'importe quoi », « infidélité », « liberté sexuelle », « prostitution », etc. Tous ces mots prennent des sens bizarres et orientés.

La force physique, la pression sous toutes ses formes et l'hypocrisie dominent souvent les relations entre l'homme et la femme. La fuite est courante, même quand il n'y a pas de danger. Et le danger surgit souvent d'où on ne l'attend pas au moment où on ne l'attend pas et pour des raisons sur le coup incompréhensibles. La peur règne en maître et en permanence, la peur du viol, en particulier. Que la victime soit une femme ou un homme. L'homophobie dissimule souvent une peur panique du viol de l'homme par l'homme. Et plus encore la peur de l'homme d'être séduit par un homme.

Pour comprendre la violence de l'homophobie il faut revenir à la source du conflit originel. Il y a plus de dix mille ans, l'homme découvre qu'il ensemence la femme avec son sperme. Il ne connaît rien de l'ovulation. Il se croit seul agent actif de la reproduction humaine, la femme se réduisant à n'être qu'une sorte de terre cultivée par l'homme. Terre devant lui appartenir. L'ovule ne sera découverte que très tardivement, en 1827, et l'ovulation décrite pour la première fois vers 1840.

Dans ces conditions, durant plus de dix mille ans, l'homosexuel homme devient une sorte de terre quand il est dit « passif ». Devenir de la terre horrifie le cultivateur. D'où la violence extrême de l'homophobie. À l’homosexuelle femme est reproché d'être de la terre qui prétend prendre la place du cultivateur. Au gay l'homophobe reproche de s'abaisser à « faire la femme ». À la lesbienne il reproche de prétendre s'élever au niveau de l'homme. La caricature du gay faite par l'homophobe c'est l'homme efféminé. Et la caricature de la lesbienne c'est la femme hommasse et camionneuse. Alors qu'il existe quantité de gays pas du tout efféminés et quantité de lesbiennes très féminines. La fin du conflit originel entraînera aussi la fin de l'homophobie et de toutes les autres formes de violences et intolérances entre les humains. 

Basile philosophe naïf, Paris le 12 mai 2018

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